Les propos du ministre de l’intérieur sur les dossiers en cours confirment la ligne Valls. Il s’agit d’une fermeture totale face au socle minimal de revendications portées depuis des décennies par le mouvement national, voire parfois par des progressistes (cf. Plateforme en dix points des années 90).
A Manca tire depuis de nombreuses années la sonnette d’alarme concernant les limites et des dangers à vouloir trouver une solution politique dans le strict cadre des institutions françaises. Aujourd’hui, démonstration est faite que la ligne réformiste du mouvement national a été interprétée comme un signe de faiblesse par l’État français. Ce gouvernement opte donc pour la normalisation et le renoncement des corses à leur droit à l’autodétermination. Il considère comme définitivement acquis que le peuple corse n’existe pas et n’a donc aucun droit à revendiquer.
C’est un véritable défi qui est lancé au peuple corse pour sa survie. Jamais le mouvement national n’aurait dû s’éloigner de la lutte pour les droits historiques de notre nation et se faire piéger dans le jeu institutionnel où une puissance coloniale majeure sait comment garder la main, quelles que soient les méthodes à employer. L’heure est au bilan et au redéploiement stratégique des forces vives de notre pays, notre avenir collectif en dépend.
A Manca