Ce 5 décembre 2019, à l’appel de l’intersyndicale, relayé par de nombreux partis et mouvements, nationalistes, de gauche, révolutionnaires nous étions des milliers dans les rues de Corse.
Ce succès, dont toutes les images témoignent, prouve que le monde du travail éprouve un vrai et profond besoin d’unité dans les luttes. Nombre de non syndiqués étaient également présents. Et fait notable, beaucoup de jeunes salariés étaient présents dans les cortèges.
Ce qui s’est exprimé aujourd’hui c’est un net refus de la politique néo libérale de Macron. La détermination des manifestant(E)s n’avait d’égale que le profond rejet de ce gouvernement qui ne pense que par et pour les riches, et qui fait peser sur les couches populaires une main de fer.
Dans un pays comme le notre où des dizaines de milliers de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté, émerge une autre catégorie, les travailleurs pauvres. Qu’ils évoluent dans le secteur privé ou public (ce qu’il en reste), la précarité est désormais leur lot commun. Les échanges dans les cortèges ne disaient pas autre chose. Présent(E)s aussi dans les manifestations, des chômeurs qui payent le prix fort de la réforme pourrie de leur régime d’indemnisation. Il fallait également saisir les propos des femmes, mères isolées, qui occupent des emplois à temps partiels et pour qui la cherté de la vie (loyers, alimentation, prix des énergies etc..) est un insupportable fardeau.
La colère et la détermination sont bien au rendez vous. Pour preuve l’incroyable manifestation d’Aiacciu qui, pendant plus de trois heures s’est déployée sur la ville pour en terminer par le blocage des ports.
Le monde du travail est prêt à se mobiliser encore plus. Cette nuit sur Aiacciu le port est bloqué par un piquet de grève et l’assemblée générale en appelle à des réunions dans tous les secteurs avec en perspective la reconduction de la grève. Il faut désormais que ce qui se passe sur Aiacciu se généralise, car l’attente populaire ne pourrait pas comprendre des hésitations voire des reculades.
Les points notamment défendus par la CGT portent sur l’extension de la prime d’insularité à tous les secteurs, donc au privé, le blocage des prix des carburants et des revalorisations salariales.
L’unité sur des revendications immédiates peut déboucher sur une remise en question bien plus étendue de la politique de Macron.
A Manca appelle à consolider ce rapport de force, certes dans la diversité des organisations syndicales, mais en y associant les non syndiqués, par une organisation de la grève gérée par des comités de grève où, de la base au sommet, se prennent les décisions.
Macron est dans l’obligation de reculer, soyons surs de notre force et combattons tous ensemble l’intégralité de ses politiques anti-populaires.
A Manca