A Manca salue la démarche initiée par a Ghjuventù indipendentista et le succès rencontré par la manifestation du 29 janvier.
Ce premier pas significatif sur le chemin de l’engagement politique de toute une jeunesse en défense des droits inaliénables du peuple corse s’accompagne aujourd’hui de la volonté de structurer ce sursaut vital de la conscience autour de la création d’un collectif. Notre organisation, de par sa carte d’identité politique, ses valeurs et ses engagements a bien entendu toute sa place et s’inscrit tout naturellement dans un tel cadre collectif à construire.
Rappelons toutefois que de notre point de vue, seuls les militants de A Ghjuventù Indipendentista auront légitimité à coordonner les activités de ce collectif, sauf à juger, comme d’aucuns, notre jeunesse irresponsable, inconséquente ou pis inapte à prendre en main les rênes de son existence. Loin de nous un tel paternalisme, entrave à toute forme d’émancipation.
Si le combat institutionnel et juridique vaut d’être mené, si le vote de l’Assemblée de Corse, reflet de la volonté générale, doit être mis en oeuvre, il ne saurait à lui seul permettre la reconnaissance de nos droits et de nos revendications. Puisqu’il s’agit d’obtenir de l’Etat français la révision de sa Constitution, il serait judicieux de parvenir à disposer d’un véritable pouvoir législatif, comme cela existe dans d’autres régions autonomes d’Europe.
Si l’on espère créer un rapport de force à même de faire plier l’Etat français face aux justes revendications de l’ensemble du peuple corse et non d’une quelconque minorité fusse-t-elle nationale, il faudra que ce rapport de force se mesure dans la rue et dans le cadre de mobilisations populaires de masse.
A Manca