Solidarité internationale avec le P.S.T d’Algérie

Solidarité internationale avec le P.S.T d’Algérie

Le Conseil d’État algérien a ordonné le 20 janvier dernier la suspension temporaire du Parti Socialiste des Travailleurs (PST), et ce dans le cadre d’une vaste répression qui cible tous les principaux animateurs du très vaste mouvement populaire et démocratique algérien du « Hirak », qui a débuté en Février 2019 et qui a été affaibli artificiellement et progressivement en 2021 à cause du contexte sanitaire.

Le Parti Socialiste des Travailleurs n’est pas inconnu en Corse. Nos camarades étaient venus aux Ghjurnate Internaziunale de 1991 pour participer à un débat public portant sur la construction d’une voie corse au socialisme.
A l’époque, leur délégation avait apporté une contribution éclairante sur la façon dont une nomenklatura interne au FLN avait dévoyé et confisqué à son seul profit une lutte populaire de libération nationale. Un avertissement amical qui avait été donné au peuple corse.

Le « Hirak » c’est précisément un mouvement de masse qui a tenté de mettre un terme au maintien au pouvoir de cette nomenklatura embourgeoisée et corrompue.
Sa première victoire a été la destitution de Bouteflika.
Le pouvoir ébranlé, profitant de la crise sanitaire, a la volonté de briser tous les cadres de cette résistance populaire dans le seul but de perdurer. Ce pouvoir use de prétextes fallacieux (ex : regroupements terroristes) pour juger, emprisonner, et au besoin tenter de faire disparaître d’anciennes organisations de gauche comme le P.S.T. C’est une remise en cause frontale du multipartisme et une dérive autoritaire en Algérie.

Nous apportons notre solidarité pleine et entière à nos camarades du P.S.T algérien et au-delà exigeons, comme d’autres progressistes et révolutionnaires en Algérie :

– La libération de tous les jeunes activistes du Hirak ainsi que tous les détenus politiques et d’opinion ;
– La cessation de tous les actes de répression et la levée de toutes les entraves à l’exercice effectif des libertés démocratiques en Algérie ; y compris le rétablissement dans ses droits du P.S.T comme organisation publique et démocratique.
– L’ouverture effective des médias publics à toutes les opinions, notamment à l’opposition politique partisane et citoyenne.

A MANCA