À l’heure où de nouvelles flottilles chargées de militants de tous les horizons tentent de gagner la Terre de Palestine et d’apporter un soulagement matériel dérisoire aux souffrances des Gazaouis victimes de l’indigne blocus israélo-égyptien, le monde semble se souvenir de Gaza.
Gaza…. ou plus exactement la bande de Gaza…. le ghetto, le no man’s land……
Territoire de 41 km de long, soit 360 km2, peuplé de 1, 6 millions de Palestiniens privés de tous les droits fondamentaux, humiliés, baillonnés, colonisés, tués à petit ou grand feu par un état sioniste fascisant.
Gaza sous le feu, sous les cendres, sous le joug d’un Etat fasciste et sous la coupe de fondamentalistes…Gaza écartelée.
Gaza martyre, survivante, résiliente qui rêve sans oser le dire à la fin d’une longue nuit.
Mais qui donc pourrait oublier Gaza ?
Honte à ceux qui lui refusent la solidarité!
Honte aux interventions du gouvernement grec de Papandréou qui prétend s’opposer au convoi solidaire.
Ce gouvernement complice de l’Etat sioniste d’Israël ajoute cette vilenie au vote d’un plan de rigueur sans précédent contre les milliers de manifestants de la rue grecque.
Il va même jusqu’à prétexter la « protection des passagers de la flottille ». De qui se moque-t-on ? Est-ce aussi pour leur protection que les manifestants grecs sont arrêtés après avoir été tabassés ?
Honte au gouvernement Fillon qui se permet de stigmatiser les militants de la flottille comme fauteurs de possibles « tensions » sous couvert une fois encore de prise en compte des Gazaouis.
Honte à l’Union européenne qui hurle aussi avec les loups après avoir laissé s’aggraver depuis plus de deux ans l’insoutenable blocus et se multiplier les agressions israéliennes.
Militants en lutte pour le droit à l’autodétermination des peuples et leur émancipation, nous ne pouvons qu’appeler de nos voeux la levée totale du blocus et espérer la mise en oeuvre le plus rapidement possible d’une solution politique, soit la création d’un Etat palestinien garantissant à tous, mulsulman, juif, chrétien et athée, les droits politiques et sociaux fondamentaux, les droits du vivre ensemble.
Anna Laura Cristofari, A Manca, Juillet 2011