Cela fait déjà 2 ans que Bruno Bellomonte, dirigeant national d’A Manca Pro S’indipendentzia, croupit dans les geôles de Berlusconi. Son dossier est vide et c’est là un véritable délit d’opinion qui est instauré en Sardaigne.
La justice italienne le soupçonne d’avoir voulu fomenter un attentat à l’aide d’un avion télécommandé contre le G8, rien que ça. Quand on connaît Bruno, cheminot haut en couleur, militant de tous les instants et bon vivant, cela prêterait à rire tellement ces accusations sont grotesques. Seulement voilà, l’heure n’est pas à la plaisanterie car déjà un de ses compagnons de galère est décédé récemment dans sa cellule.
Pour la droite et les néo-fascistes italiens, être indépendantiste sarde et qui plus est communiste est une chose insupportable, quitte à commencer à criminaliser sans preuves des militants politiques publics, comme l’avait fait également Mussolini.
Samedi dernier ils étaient plusieurs centaines à défiler dans les rues de Sassari pour exiger la remise en liberté immédiate de Bruno, dont beaucoup arboraient le tee shirt « Bruno Liberu ». Devant la fin de non recevoir des juges romains, des membres du comité de soutien « Pro Bruno libero » ont décidé d’entamer une grève de la faim. En fin de cortège, Catarina Tani, sa compagne, déclarait ceci : « On lui fait payer simplement ce qu’il est, un indépendantiste communiste ».
A Manca exprime sa solidarité pleine et entière à Bruno et à tous les patriotes et communistes sardes qui luttent pour l’émancipation du peuple sarde. L’injustice faite à Bruno ne doit laisser personne indifférent, en Corse comme ailleurs.
Desideriu Ramelet-Stuart