Depuis de longs mois une association « Agissons contre la cherté des carburants en Corse » mène une campagne d’information sur la formation des prix concernant cette ressource énergétique.
Son remarquable travail d’analyse se fonde sur des données tangibles, et aisément vérifiables.
Il en ressort qu’une société, le groupe VITO, est en situation de monopole. Il apparaît également que rien des arguments avancés par les responsables de cette société ne peut justifier les prix exorbitants pratiqués. Le pactole est à ce point juteux qu’il provoque des réactions intempestives de la part de ceux qui bien évidemment en retire des bénéfices plus que confortables. Il s’en faut de peu que cette société se prévale de la défense des intérêts du peuple Corse et ce à l’instar d’autres sociétés qui tentent de faire une OPA sur les consciences.
Tout d’abord nous tenons à saluer et à remercier les membres de l’association « Agissons contre la cherté des carburants en Corse » qui mène une action s’inscrivant pleinement dans le cadre de la défense du Bien Commun. Qu’ils soient assurés de notre totale solidarité et nous appelons le monde du travail à en faire massivement de même.
Car, en effet, ce sont les retraités, les chômeurs et les salariés qui subissent en tout premier lieu l’injustifiable pression occasionnée par la cherté des carburants. Les pensions, allocations et salaires sont gravement impactés par ce phénomène qui ne profite encore une fois qu’à une minorité d’actionnaires.
Des secteurs d’activité sont également affectés. Nous pensons en particulier aux petits artisans et au monde paysan.
Pour que cesse cette inacceptable exploitation des revenus de l’immense majorité de notre société, il est impératif que les élus de la CDC, les parlementaires et plus généralement tous les maires agissent fermement. Ils en ont les moyens politiques et ils sont censés défendre les intérêts du peuple.
Nous constatons que les responsables de l’Etat Français en Corse sont particulièrement laxistes sur ce sujet, alors qu’ils possèdent les moyens pour mettre un terme à ce phénomène.
Mais ce qui sera immanquablement déterminant consistera dans l’action collective à entreprendre.
Consommateurs considérés par une minorité comme des vaches à lait, nous avons les moyens publics de faire cesser cette prédation sur nos conditions de vie. Le boycott des produits et des sociétés qui se rendent responsables de cette insupportable atteinte à nos moyens d’existence en est un parmi d’autres.
A Manca prendra toute sa place dans les mobilisations à venir qui, comme sur la question du tourisme, trouvent déjà des échos au cœur de notre société.
A MANCA