Notre camarade Marielle Franco était une militante active pour la défense des droits de toutes les personnes exclues au Brésil (Femmes, LGBT, Afro-Brésiliens). Conseillère municipale du Parti socialisme et liberté (PSOL) à Rio de Janeiro, elle était en charge de la commission d’enquête sur les violences commises par l’armée et la police contre les jeunes afro descendants à Rio.
Les exécutions sommaires dans les favelas se sont multipliées depuis que la police militaire brésilienne agît sous la tutelle du président non élu Michel Temer. Ce président, tout comme sa prédécesseure du Parti des Travailleurs, Dilma Roussef, est empêtré dans des affaires de corruption massive.
Précisément, c’est sur la base de désaccords, mais aussi sur fond d’affaires de corruption que le PSOL fut fondé en 2004 par une scission de l’aile gauche du Parti des travailleurs. Il fut rejoint par de nombreux intellectuels et militants de gauche ainsi que par plusieurs courants de l’extrême gauche brésilienne, dont Marielle Franco. Ces militants anticapitalistes, pour certains, font partie la IVeme Internationale.
Marielle Franco a été assassinée par des barbouzes la nuit du 14 mars 2018. Les douilles retrouvées proviennent d’un stock de la police militaire. Il ne fait aucun doute qu’il s’agît d’un meurtre politique qui dépasse largement le cadre de ses investigations sur les crimes militaires. C’est bien celle qui incarnait un espoir de renouveau, à l’heure où la plupart des leaders politiques de Rio sont en prison ou sur le point de l’être, qu’on a tué. C’est une militante infatigable et intègre du combat pour un socialisme démocratique qu’on a fait taire.
Cet assassinat politique, au-delà de l’indignation légitime qu’il suscite dans un pays dit démocratique, est un nouveau défi lancé par les factions militaires contre le peuple brésilien.
Nous saluons la mémoire de notre Camarade Marielle Franco et apportons notre soutien au mouvement social et populaire brésilien contre les capitalistes corrompus et leurs chiens de garde armés.
A MANCA