Les dernières arrestations et gardes à vue de militants nationalistes s’inscrivent dans une stratégie gouvernementale qui devient de fait plus lisible. L’ouverture de discussions sur d’éventuelles évolutions institutionnelles au plus haut niveau de l’Etat, s’accompagne d’une répression de tous les instants. L’idée est simple : contraindre le mouvement national à se fondre dans le moule institutionnel et à modérer ses revendications.
Ce jeu est dangereux, injuste et irresponsable.
Dangereux parce qu’il apparait comme provocateur, insultant et totalement opposé aux intérêts du peuple corse.
Injuste car le mouvement national ne cesse de réclamer les voies et la méthode pour une solution politique.
Irresponsable enfin car les stratégies de tension n’ont jamais eu d’autres effets que d’engendrer des drames humains.
Lorsqu’une inondation se produit, on ne condamne pas l’eau. En revanche, on se doit de travailler avec efficacité à la recherche active des causes. Faute de solution politique respectueuse des droits du peuple corse, d’autres convulsions auront nécessairement lieu. L’indignation sélective de certains élus ne trompe personne et fait tomber bien des masques. Pour être constructif, le dialogue doit se dérouler sans pression ni tutelle. Force est de constater que le compte n’y est pas.
A MANCA
