Il est des présidents et ministres dont les patronymes entrent en résonance avec les pages parmi les plus noires de notre pays.
Macron est de ceux là. Il rejoint les Poniatowski (Aléria), Giscard d’Estaing (Bastelica- Fesh), Chevènement (Préfet Bonnet) qui, par leur mépris du peuple corse, ont engendré les plus graves tensions.
Ces fauteurs de troubles ont été mis en échec par les mobilisations populaires. Il en sera de Macron comme de ses prédécesseurs car le mécontentement monte en intensité.
Au nom de cette démocratie dont il ne respecte pas les règles de base, ce président de la République Française bafoue les résultats électoraux de décembre 2017.
Au nom d’une « idéologie » néo libérale, il assène des coups violents au monde du travail.
Pour la société corse, il s’agit dès lors d’une double peine.
Faut-il qu’il se sache très impopulaire pour qu’il débarque chez nous encadré par un dispositif de forces de police surdimensionné et en mettant une localité en état de siège.
C’est cela le bilan de son voyage. Une « bunkérisation » à laquelle s’est ajouté un réquisitoire porté contre tout un peuple. Sémantiquement il se hisse au niveau de Choiseul en 1768.
Macron ignore le Bien commun. En tant que président des riches et comme l’ex banquier qu’il est, il n’a de considération que pour les plus fortunés. Il s’en prend aux retraités qu’il pénalise par des prélèvements sociaux. Il construit des systèmes scolaires et universitaires au seul profit des futures « élites ». Il démantèle le statut des fonctionnaires afin de privatiser le service public socialement utile. Il se propose d’achever la casse du régime des retraites et de faire cadeau aux assurances privées des régimes de protection maladie. Cette offensive néo libérale s’accompagne de lois liberticides car face aux colères populaires qui prennent une ampleur spectaculaire, lui-même et son gouvernement ne savent répondre que par la brutalité des appareils policiers et judiciaires.
Ce président et ses soutiens portent une grave responsabilité au regard du mal de vivre qui ronge la majorité du corps social.
Nous avons donc, en tant que Corses et en tant que travailleurs, plus d’une raison de nous opposer à ce régime politique.
Le 13 avril prochain à Bastia, ce sont les forces populaires qui vont faire entendre leur voix. Parce qu’il est profondément injuste d’infliger aux prisonniers et ex-détenus politiques un harcèlement de tous les instants. Parce qu’il est inconcevable que la vengeance d’État soit au cœur des politiques pour la Corse. Parce qu’il est totalement inadmissible d’accepter plus longtemps la mise sous tutelle de notre pays. C’est un premier pas, qui n’en doutons pas n’est que le début de la réactivation des luttes publiques.
A Manca souhaite et milite en ce sens afin que le 13 avril soit la pierre angulaire de mobilisations qui portent les revendications démocratiques et sociales au cœur d’une véritable solution politique pour notre nation.
Le terrain des politiques institutionnelles et le terrain des luttes de masse sont complémentaires. C’est pourquoi, dans la diversité de toutes ses sensibilités, l’ensemble du mouvement national se doit de répondre présent le 13 avril prochain.
TUTTI IN BASTIA U 13 D’APRILE.
A MANCA