On ne choisit pas ses orientations sexuelles, elles ne procèdent pas d’analyses et de choix rationnels mais de sentiments personnels. Ce constat s’applique aussi bien aux hétérosexuels qu’aux homosexuel(e)s. Dès lors cette variété de vie relationnelle a toujours existé, y compris sous les régimes politiques et religieux les plus archaïques et liberticides, tout comme dans les sociétés villageoises. Les interdits et condamnations religieuses n’ont fait que masquer hypocritement une réalité sociétale et intime multiséculaire.
Le massacre barbare perpétré à Orlando est avant tout le produit d’un contexte, et ce quel que soit le véritable profil du meurtrier. Dans les heures qui ont suivi, une autre tuerie a été évitée de justesse. Cette actualité nord-américaine nous renvoie immédiatement aux atrocités de Daesh en Irak et en Syrie, une organisation islamo-fasciste qui élimine systématiquement toute personne homosexuelle, qu’elle soit athée, chrétienne, chiite ou sunnite.
C’est bien le poids grandissant de l’obscurantisme religieux dans toutes les sociétés qui forge les haines et qui fabriques des bourreaux. De ce point de vue, tous les intégrismes des religions monothéistes se valent et les ratonnades anti-gay des nationalistes pseudo-orthodoxes russes sont fondamentalement en phase avec Daesh sur ce point comme sur d’autres.
La nation et la religion ne sont que des excuses pour permettre de donner libre cours à des pulsions criminelles.
A Manca condamne et combat sans ambiguïté l’homophobie et les homophobes de tous horizons, qui tout comme les racistes, ne sont que des messagers de haine et des assassins en devenir.
A Manca