La décision du Tribunal de Grande Instance du XVème arrondissement de Paris qui prive le STC de représentation aux élections professionnelles pour les TPE constitue un véritable déni de démocratie syndicale. Cette décision, explicitement hostile sur le fond à toute idée de revendication corse, n’a pas été rendue sur la réquisition du parquet anti-terroriste ou du patronat. Cette décision répond à une demande conjointe des syndicats CGT, CFDT, CFTC et FO !
C’est inadmissible. A Manca condamne cette attitude anti-démocratique et colonialiste de la part de syndicalistes tricolores intéressés à la défense de leur pré carré au détriment des aspirations légitimes des travailleurs corses d’origine et d’adoption. C’est indigne de leur part et c’est en outre une insulte aux traditions du mouvement ouvrier.
Une telle décision s’inscrit en toute logique dans le droit fil du mépris institutionnalisé par le gouvernement Valls pour le peuple corse et sa composante majoritaire, le monde du travail. Cette décision inique peut ouvrir demain la voie à d’autres décisions de justice fondamentalement opposées à tout droit nouveau octroyé au peuple corse.
Ces régressions majeures et un tel mépris ne sont que le produit d’une faillite militante. En concentrant toutes les énergies sur la seule lutte institutionnelle, les directions nationalistes se heurtent au cynisme d’un appareil d’Etat qui n’a aucun intérêt à négocier pour quelques avancées que ce soit, puisqu’il n’y a plus aucun rapport de force populaire organisé en Corse, si ce n’est par délégation, le temps d’une élection.
L’heure est moins que jamais à la capitulation. Le temps de la résistance populaire est au contraire venu. Pour l’heure, il est impératif que le STC soit rétabli dans son droit de représentation syndicale et qu’il bénéficie de tous les soutiens possibles en ce sens.
A Manca compte se montrer attentive à la décision de la Cour de cassation concernant cette question.
A MANCA