Hollande et son gouvernement souhaitent-ils la victoire de la droite aux prochaines élections municipales ? Ou considèrent-ils, qu’en poursuivant leur politique libérale, le terrain de celle-ci soit déjà occupé ?
Loin de ces considérations politiciennes, le monde du travail subit une cure d’austérité qui aggrave la détérioration de ses conditions de vie.
En faisant sien le credo de la commission européenne et des gouvernements clairement libéraux, le gouvernement PS s’est lancé dans la réduction des déficits publics. Les conséquences de cette politique, se matérialisent par le gel des salaires dans la fonction publique, des coupes sombres dans les budgets sanitaires et sociaux et l’étranglement des collectivités locales. Déjà de nombreuses municipalités n’ont plus les moyens de répondre aux besoins des populations, notamment en matière de logements sociaux, de crèches sans parler des activités culturelles, des écoles et des cantines scolaires.
Comme s’il n’y suffisait pas, voici que le code du travail est menacé. Avec la complicité de certaines organisations syndicales, en tout particulier celle de la CFDT et de manière moins choquante celle du patronat, c’est le dispositif des contrats à durée indéterminée auquel ce gouvernement et ses parlementaires s’attaquent. On peut sans peine s’imaginer comment les salariés, si ces accords sont appliqués, vont évoluer avec la précarité de l’emploi érigée en règle.
D’ors et déjà, la résistance à cette offensive du patronat et du gouvernement s’organise et nous appelons à renforcer les mobilisations. Par ailleurs nous interpellons tous les élus PS ou apparentés, pour qu’ils se positionnent publiquement en donnant leur opinion sur ce sujet.
En vue des prochaines municipales nous prenons l’engagement de ne signer aucun accord avec des listes dites de gauche qui n’appelleraient pas au retrait des dispositions envisagées, sur ce sujet, sur celui des retraites et de la politique d’austérité. Nous ne prendrons pas la responsabilité de favoriser l’essor de l’extrême droite qui profite pour l’heure de tous les renoncements, dans ces domaines comme dans celui de l’accession réelle à une citoyenneté pour tous les étrangers.
A MANCA