En ce mois d’octobre, le Chili traverse une vague de répression d’une violence inédite depuis la fin de la dictature de Pinochet.
Tout semble avoir commencé avec la flambée des prix des titres de transport.
Cette hausse aussi brutale qu’insupportable pour les ménages a enflammé la rue mais au-delà d’une simple crise née de la cherté de la vie, ne nous y trompons pas, c’est bien du rejet d’un peuple face à des décennies de politiques néo-libérales dont il s’agit.
Face à ce refus populaire qui réactive la lutte des classes dans le pays, le pouvoir du président Pinera révèle sa véritable nature réactionnaire et réprime à tout va : le bilan est lourd avec déjà plus d’une vingtaine de morts auxquels s’ajoutent quantité de blessés, des milliers d’arrestations (principalement des militants de gauche) et autres exactions.
La bourgeoisie aux commandes dans l’entourage présidentiel affiche tout son mépris des classes populaires ; ainsi, les récents propos de l’épouse du président comparant les mobilisations populaires à une invasion, illustrent-ils ce qu’est la violence de classe légalisée par l’exercice du pouvoir. De la même manière, on peut comprendre pourquoi Pinera évoquait il y a quelques jours un « pays en guerre » dans la presse.
Si certains représentants de la gauche au Chili comme ailleurs avaient oublié la réalité de la lutte des classes et l’existence de deux camps au service d’intérêts politiques, économiques, sociaux et environnementaux diamétralement opposés, la barbarie de la répression menée par Pinera la leur rappelle avec force.
Les militantes et militants d’A Manca veulent exprimer leur plus totale solidarité avec le combat du peuple chilien, dressé dans la rue contre le rouleau compresseur libéral et condamne avec force le déchaînement répressif exercé par le pouvoir chilien.
A Manca