Les mesures arrêtées par le gouvernement Macron, prouvent que rien n’a été anticipé du rebond pandémique de l’heure. Pire, en voulant obstinément remettre la machine économique en marche, ces responsables étatiques ont délibérément envoyé au sacrifice le monde du travail. En cela, Macron est en phase avec son véritable chef ; le MEDEF.
En se refusant à aller chercher l’argent là où il est ; dans les mains d’une minorité de financiers, des banques d’affaires et des évadés fiscaux, le président de la république française fait payer l’addition aux secteurs de la société, déjà lourdement pénalisés par des politiques sociales totalement discriminatoires.
Les enseignantEs, les soignantEs, les salariéEs du secteur médico-social, les employéEs de la grande distribution, sont mis en danger ainsi que leurs entourages.
La démagogie consisterait à exonérer toutes celles et ceux, qui par un hédonisme de tous les instants, se sont dispenséEs des précautions élémentaires. Ces personnes, tout à fait impliquéEs dans le paradigme néo-libéral, sont à la fois les produits de ce système et les porteurs de cette idéologie mortifère. Chacun de ceux qui se sont rendus coupables de tels agissements devront avoir en mémoire que des personnes perdent la vie et que beaucoup d’autres hélas vont connaître le même sort.
Les cadres des relations sociales, présupposant des interactions fondées sur la solidarité et la défense du Bien Commun, ces cadres donc ont été balayés par la vague néo-capitaliste. En lieu et place, s’est substitué un système atomisant les individus, les rendant ainsi extrêmement vulnérables.
Le constat est à la fois terrifiant et consternant. La Corse, sauf à l’esprit de quelques simplets n’échappe pas à ce maelstrom.
A Manca, face à cette situation, propose :
– la gratuité des crèches et des garderies avec l’embauche des personnels nécessaires
– la gratuité des transports
– un moratoire sur les dettes locatives
– le gel des prix sur les produits de première nécessité, en particulier dans le domaine de l’alimentation
– l’affectation des taxes prélevées sur les carburants à un plan de compensation pour toutes les personnes au chômage partiel où au chômage intégral.
– la prise en charge à 100 % de tous les soins des patients atteints par le virus
– l’embauche massive des personnels dits d’aide à la vie
– le dédoublement des classes dans le primaire et le secondaire par un aménagement adapté du temps scolaire ajouté à de nouvelles embauches.
– la gratuité étendue à tout le corps social des moyens de prophylaxie (masques, gels)
– des soutiens conséquents, via l’argent public au monde culturel
Cette première phase d’un plan d’urgence économique, social et culturel peut être aisément financée, par l’affectation de budgets spécifiques, eux mêmes abondés par la taxation massive des bénéfices réalisés par l’activité boursière, une véritable justice fiscale en particulier à l’encontre des évadés fiscaux, et le retour à l’impôt sur les grandes fortunes. Seule la volonté politique manque. La balle est donc dans le camp du monde du travail.
A MANCA