Deux sujets de société (le droit de vote des immigrés et le mariage des homosexuels) sur lesquels se sont prononcés des élus de Corse, un membre de l’Ump, un leader nationaliste et un élu de gauche, interpellent l’ensemble des formations politiques.
Sur le droit de vote des personnes issues de l’immigration nous constatons que la droite et l’extrême droite sont cohérentes au regard de l’idéologie qui fonde leurs démarches. En refusant l’accès à une véritable citoyenneté aux immigrés, ces mouvements nient de fait les apports à notre économie de celles et ceux qui occupent dans leur majorité les postes de travail les plus pénibles. Que seraient aujourd’hui la production dans le BTP, l’agriculture et les services sans la force de travail de ces derniers ?
La gauche en Corse et la majorité des forces nationalistes optent pour des positions frileuses ou des stratégies d’évitement. En cela elles commettent plus que des erreurs, de graves fautes politiques qui ne peuvent profiter qu’au Front National et à la droite dure.
Tout en déplorant ces positionnements nous affirmons à l’opposé que toutes celles et ceux qui souhaitent participer pleinement à la vigueur d’une démocratie réelle ont le droit d’exercer la liberté d’expression à tous les moments de la vie sociale et politique. Ce droit de vote à toutes les consultations devrait être inscrit ici et maintenant dans le cadre des institutions actuelles, et au-delà dans les institutions d’une Corse, nation souveraine.
Sur la question du mariage des homosexuels et des homosexuelles nous nous prononçons en faveur de cette disposition en même temps que celle ayant trait à l’adoption. Si l’institution du mariage ne présente pas à nos yeux un intérêt majeur, nous nous accordons à penser que chacun est libre de concevoir sa vie, ses affects et ses liens familiaux.
La meilleure manière de vivre tous ensemble de la façon la plus harmonieuse passe par des démarches et des engagements destinés à abolir l’exclusion et toutes les formes de domination.