L’engagement des femmes, aujourd’hui plus encore, dans ce contexte inédit de déflagration sanitaire qu’en des temps de paix dits « classiques » en fait des personnes particulièrement exposées.
Il suffit de penser au-delà des soignantes, aux caissières, magasinières, personnels du secteur médico- social, livreuses, postières et j’en passe.
L’inégalité globale de traitement qu’elles vivent s’avère alors d’autant plus criante et inacceptable.
Cette inégalité s’exprime jusque face à la maltraitance et à la mort, si l’on a présent à l’esprit le sort tragique de bien des femmes confinées victimes de violences conjugales exacerbées par les conditions du confinement.
Ce sont elles, étant les plus précaires et fragilisées au travail (pensons au temps partiel pour ne citer qu’un exemple) qui vont subir les lendemains qui déchantent sous les coups d’une violente crise économique et sociale.
Que le déconfinement soit aussi le temps d’une remise à plat de la problématique et de la question des femmes.
Cette remise à plat ne peut être porteuse de changement sur si les femmes prennent en main et les actions à mener et la philosophie générale qui préside à ces actions.
Que les femmes s’autorisent enfin à s’envisager elles- mêmes comme un champ de batailles politiques à mener et de victoires à remporter.
Que l’état d’urgence sanitaire aille de pair avec un état d’urgence féministe à déclarer.
Dans des comités d’initiative, il faut se retrouver et libérer la parole pour réfléchir et agir ensemble en conséquence.
À nous femmes de faire la démonstration que la réflexion et l’action sont les deux faces d’une même médaille.
Pour un monde plus juste.
Anne-Laure CRISTOFARI, militante du Comité Donne di Manca