Les derniers incidents autour et dans les enceintes des stades de Corse attestent d’une déliquescence culturelle, sociale et politique. Cette violence qui prend pour cause la couleur de maillots ne doit rien au hasard. D’errements en renoncements le nationalisme contemporain ne cristallise plus sur sa démarche les espérances populaires. Le rêve n’engendre plus les espoirs. Mais une colère sourde et aveugle demeure. Elle trouve ses débouchés dans les méandres de la grande ou petite délinquance, dans les stades professionnels et amateurs ou dans les affres du quotidien. L’esprit de clocher a fait son retour en force. C’est un recul de plusieurs décennies qui nous ramène collectivement au zéro absolu, particulièrement en termes de conscience nationale.
Les dirigeants des clubs de football professionnels sont des entrepreneurs et ils n’ont pas comme fonction d’être des leaders politiques ou des directeurs de conscience. Nous ne leur ferons donc pas le procès d’une responsabilité que ni les urnes pas plus que les mobilisations ne leur confèrent.
Ceux qui par ailleurs en appellent à la justice et à la répression font l’erreur ou la faute de confier notre sort à des institutions dont la légalité n’a d’autre légitimité que celle de la raison d’état.
Tant que ne dessineront pas les contours d’une véritable alternative, la violence intestine dressera des hommes les uns contre les autres sous le regard de ceux qui ont intérêt à ruiner les consciences au seul profit de toutes les dérives.
A MANCA
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