Nous apportons notre soutien inconditionnel aux marins de la Méridionale, qui luttent pour la sauvegarde de leurs emplois.
Leur situation est la conséquence, certes des choix discutables des patrons de la Méridionale, mais encore plus sûrement de la déréglementation des transports et donc d’une main mise des intérêts privés sur ceux-ci.
La concurrence entre les lobbies des transports pour la captation des marchés se paye au prix fort par tous les salariés de ces entreprises. Nous observons de plus, que loin de diminuer, la dépendance économique de la Corse s’est encore accélérée dans ce contexte.
Outre la lourde menace qui pèse sur tous les emplois et sur les conditions de travail des navigants comme des sédentaires, nous constatons que les axes dits de « développement » de notre pays sont désormais soumis aux projets du patronat et des actionnaires des compagnies.
Dans ce contexte, des solutions peuvent être trouvées pour maintenir des emplois. Cependant elles ne seront que temporaires tant que la loi du marché conditionnera l’organisation des transports maritimes comme par ailleurs, ceux des secteurs terrestres et aériens.
Pour notre part, la solution la plus équilibrée, donc celle garantissant les intérêts des salariés et des usagers, passe par la mise en place d’une compagnie de statut public.
Les compétences pour cela existent. Les moyens également pour peu que soient restitués les navires généreusement octroyés au secteur privé par les pouvoirs politiques.
C’est la volonté politique très précisément qui fait défaut aujourd’hui. A vouloir gérer les contradictions du système, l’institution régionale et tous ceux qui se sont succédés à ses commandes, se sont alignés sur les exigences néo-libérales de l’Europe, du gouvernement français et des lobbies.
Ces choix sont aussi à l’origine de la casse sociale qui menace tous les travailleurs de la mer et ce quelles que soient les entreprises.
Pour sortir de cet engrenage infernal, il faut aborder le sujet globalement et opposer aux diktats étatiques et patronaux une logique de développement durable et ce hors de la loi du marché.
Tout autre direction ne conduirait qu’à exacerber une concurrence entre les salariés des diverses entreprises, en les condamnant à n’être qu’à la remorque d’intérêts qui ne sont en rien les leurs.
A Manca.