Les marins et les sédentaires de la Méridionale sont entrés en lutte. A ceux, de la direction de l’entreprise et de l’Etat qui veulent les sacrifier sur l’autel du néo-libéralisme, ils ripostent par l’arme majeure du monde du travail : la grève.
A ceux, élus de la majorité de la CdC, qui s’appliquent à se couler dans les institutions, ils envoient un message clair qui exige des réponses aussi claires. Les temps des discours fumeux sont révolus.
En toile de fond de cette lutte, il y a :
– La déréglementation voulue par l’Europe du Capital.
– La privatisation des moyens de transport et les cadeaux faits au privé.
– L’application sans retenue, par des élus issus du mouvement national, des règles libérales.
– Les manœuvres de la direction de la Méridionale qui s’apprête à brader, pour la préservation de ses seuls intérêts, un outil de travail.
Dans ce contexte, l’Etat joue son rôle : celui du bras armé du patronat, des banques et du monde de la finance.
Tous ces protagonistes agissent dans le même sens.
Les salariés en grève sont en première ligne mais le mouvement national est directement impliqué dans ce conflit. Soit il prend fait et cause pour les salariés, soit il campe sur de nouveaux renoncements et liquide ainsi les fondamentaux de la Lutte de Libération Nationale.
Plutôt que de gaspiller leur énergie dans les méandres des petits calculs politiciens pour les municipales, les directions de la majorité régionale se doivent de rompre avec la gestion d’un système dont personne n’ignore la finalité : la privatisation généralisée de nos moyens de vie.
Nous mettons solennellement en garde tous les acteurs concernés par cette lutte. Nous mettons en garde les salariés contre les faux amis qui dans les faits capituleront non sans tenir des discours aussi creux qu’ambigus. Nous mettons en garde ceux qui se servent du sentiment national et qui dans les faits livrent notre pays aux lobbies du privé. Qu’ils soient conscients que personne ne sera dupe. Pas plus les salariés qu’une grande partie d’un électorat qu’ils s’apprêtent à solliciter.
Ils ne faut en aucun cas que les salariés de la Méridionale soient isolés. Les organisations syndicales ont les moyens de généraliser la lutte. La colère sociale gronde dans notre pays et la lutte des marins et sédentaires trouve déjà un fort écho dans le monde du travail.
A Manca lance un appel à la mobilisation en soutien à cette lutte qui, plus qu’un symbole, est la lutte de toutes celles et ceux qui subissent les politiques néo-libérales.
Avec les marins et les sédentaires de la Méridionale, nous pouvons mettre un coup d’arrêt à la privatisation de notre pays et forger l’outil dont nous avons besoin : une compagnie publique de transport maritime au service des intérêts fondamentaux de notre pays.
En nous mobilisant largement nous serons solidaires des grévistes et nous pouvons construire avec un eux un véritable projet d’émancipation.
A MANCA