Les commentaires du ministre de l’intérieur sur l’actualité de la Corse ne sont pas de nature à faire espérer autre chose qu’une continuité dans l’approche de la question Corse et un conservatisme dans l’action politique.
Que l’on soutienne ou pas les derniers attentats ne peut conduire à comparer ces actions aux meurtres en série qui endeuillent notre pays.
Ce sont des faits qui se situent dans leur gravité et dans leurs conséquences à des niveaux totalement différents.
Aucune compagnie d’assurance, pas plus que des fonds de solidarité, ne répareront l’irrémédiable sort de celles et ceux qui ont perdu la vie dans le cadre d’assassinats.
Les motivations des auteurs de meurtres sont à l’évidence de nature mercantile et/ou dictées par la vengeance. Qui, sérieusement, pourrait attribuer des motifs identiques aux auteurs des derniers attentats ?
De même, le prétendu caractère raciste de ces attentats relève d’un autre amalgame qui met sur le même plan des travailleurs immigrés et des colonies illégales sur le littoral corse.
Vouloir vraiment trouver une solution par le haut pour la Corse implique une réflexion, un état d’esprit, une vision démocratique, une volonté de dialogue et des valeurs où le respect et l’honnêteté intellectuelle cohabitent.
La liste des ministres de l’intérieur qui ont échoué en Corse est déjà longue, va-t-elle longtemps encore s’allonger ? Si les dossiers portant sur la spéculation foncière et immobilière ne débouchent pas au minimum sur l’application des textes et lois en vigueur, la situation ne pourra qu’empirer.
Aux responsables politiques en charge des affaires de l’État d’assumer leurs responsabilités.
A MANCA