Est-ce que ce 11 février suffira pour susciter une prise de conscience au niveau de différents candidats qui prétendent à la gestion de nos vies quotidiennes.
Ce 11 février sera-t-il suffisant pour qu’ils prennent enfin la mesure des véritables enjeux ?
Les incendies sont spectaculaires et leurs conséquences sont insupportables. Les records de température (25 degré à Bastia) valident les pires scénarios climatiques et les dégâts considérables dus aux vents violents en annoncent d’autres. Mais est-ce que ces signaux d’alerte sont suffisants pour susciter une prise de conscience collective ?
Hier, les dernières données publiées par l’Agence européenne de l’environnement alertent sur le réchauffement climatique. Elles confirment les projections de l’ONU Climat et de la Nasa.
La corse va connaître de 1 à 2 sécheresses par an et de 5 à 25 épisodes pluviométriques violents par hiver. A cela se rajoutent les probabilités d’une montée de 1 mètre du niveau de la mer et plus de 500 épisodes de risques inondations et submersions au cours du siècle. Le nombre d’incendies verra sa fréquence augmenter de 25 à 30%.
Et en toute connaissance de cause, des gens présentés comme responsables projettent de construire un port pour faire plaisir à ceux qui importent et transportent des marchandises et des consommateurs de tourisme.
Dans le même temps on sait ce qui va se passer et rien n’est prévu pour assurer la protection de la population, aucune anticipation structurelle…
Comment est-il concevable que l’on puisse de soucier d’aménagements urbains sans prendre en compte l’avenir des territoires ?
L’heure en est pourtant, à un véritable plan de sauvegarde et dans cette perspective, il y a des solutions d’aménagement prioritaires. Nous avons fait des propositions concrètes sur la protection de la ville de Bastia, mais d’autres solutions sont à anticiper aussi bien pour les populations littorales que pour celles de l’intérieur. Gestion des ressources, défense de la terre contre tous les criminels et les prédateurs, technologies innovantes, infrastructures centrées sur les besoins des insulaires et pas uniquement sur ceux de l’industrie du Tourisme (un secteur économique appelé à péricliter à moyen terme s’il ne change pas de nature), économie alliant production locale et recyclage. Les chantiers sont vastes, nécessaires pour notre survie et à l’opposé de la vision des capitalistes corses qui vivent dans l’Amérique des années 80.
Il faut choisir entre ceux qui veulent protéger la vie et ceux qui veulent protéger leurs profits en appauvrissant et en mettant en danger les autres ! Tergiverser c’est construire, ici comme ailleurs, un avenir très sombre. S’opposer au Capitalisme marchand est la condition minimale pour construire une alternative viable.
A Manca