Le scrutin à venir dans la ville bastiaise nécessite des positionnements clairs compte tenu des enjeux importants qu’il recouvre, car le seul progrès notable, confirme Bastia comme la capitale du clientélisme.
Par ailleurs,on ne peut que constater l’aveuglement idéologique d’un tandem municipal PRG-PCF qui de façon constante ces dernières décennies s’oppose systématiquement à tout projet d’avancée, même à minima, pour le Peuple Corse. Cette détermination nationaliste française est directement héritée des sabreurs tricolores qui assassinèrent les derniers patriotes combattants dans notre pays. Cela va jusqu’à la caricature, la conseillère communiste Maria Giudicelli ayant exprimé des positions favorables aux corses, fut stigmatisée par le PCF Bastiais.
Ces missionnaires du statu quo colonial, doivent céder la place à l’espoir, mais pas à n’importe quel prix ! Ceux qui pensent que l’on peut battre le Clan « dit de Gauche » en s’alliant au clan de Droite, sont dans l’erreur et surtout ont une mémoire sélective.
Les patriotes de gauche pour leur part, n’ont pas oublié les hélicoptères Puma qui embastillaient les jeunes corses sous Pasqua-Pandrau et que l’on voyait décoller depuis la place St Nicolas en 86-87. Ils n’ont pas oublié non plus le rôle des services sous Pasqua dans la guerre fratricide qui a ensanglanté la Corse dans les années 90, pas plus qu’ils n’ont pu faire l’impasse sur Sarkozy et sa politique du tout-tourisme qui a livré la Corse à la folie spéculative durant les années 2000, avec toutes les dérives mortifères qu’elle a engendré. En aucun cas cette droite réactionnaire qui manie le double discours ne peut être une alternative au Clan et à l’aile gauche de la CFR.
Il revient donc au mouvement national de dessiner les contours d’une alternative à Bastia. Si dynamique il y a, elle doit se faire dans la clarté des objectifs, certainement pas dans le cadre de rassemblements fourre-tout où l’on mélange pêle-mêle les discours sécuritaires pour rassurer l’électorat d’extrême-droite et dans le même temps des déclarations progressistes et humanistes. Pas plus qu’on de peut éluder les questions de société comme la défense des services publics, les droits sociaux, et la pression des lobbies qui s’exerce sur notre ville ( alliance de spéculateurs Corse liés aux Capitalistes (d’Europe ou du Golfe).
Les conditions d’une rassemblement progressiste et de gauche ne sont donc pas réunies.
Nous prenons acte cependant du positionnement de Corsica Libera sur des sujets qui nous semblent importants :
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Contre le Port de la Carbonite et les menaces des consortiums capitalistes qui pèsent sur le devenir collectif des bastiais.
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Contre la spéculation immobilière
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Pour la gratuité de transports en commun essentiels aux Bastiais
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Pour différencier sans ambiguïté le discours des nationalistes de celui de l’extrême droite
C’est pourquoi, et bien que n’ayant pas d’accord programmatique, comme c’est aussi le cas sur Aiacciu avec Simon Renucci , nous appelons à voter pour la liste de Corsica Libera pour le premier tour des élections municipales à Bastia
A MANCA