Depuis le 16 septembre, a débuté en Italie le procès de Bruno Bellomonte, responsable d’A Manca Pro S’indipendentzia en Sardaigne.
Comme son homologue Sarkozy, Berlusconi tente de masquer son bilan calamiteux en cherchant à détourner l’attention de l’opinion publique. Il jette de ce fait un écran de fumée sur les affaires en lien avec la mafia dans lesquelles il est embourbé.
Cette fois-ci, le gouvernement Berlusconi- Fini, conglomérat d’affairistes véreux et de néo-fascistes ne cible pas les Roms comme en France mais nos camarades d’A Manca sarde.
Dans un dossier vide de substance, on prête à un syndicaliste des chemins de fer italiens, Bruno Bellomonte, des liens supposés avec les Nouvelles Brigades Rouges. Ce montage n’est pas sans rappeler ceux de la DNAT à l’époque de l’enquête Erignac.
Nos camarades sardes ont envoyé une délégation de cent personnes pour assister au procès. Ils ont été accueillis par la police en tenue anti-émeute et fouillés au corps par la police politique, la DIGOS.
Aucun travailleur, aucun démocrate ne doit accepter cette criminalisation de militants communistes et indépendantistes sardes qui agissent dans le seul cadre public. C’est tout aussi inacceptable pour les syndicalistes STC dont on veut prélever l’ADN au seul motif de leur action syndicale.
L’installation progressive d’une Europe policière aux méthodes totalitaires nous concerne toutes et tous.
Nous lançons ce jour une pétition qui a pour but d’exiger de l’appareil judiciaire italien le respect de ses propres lois. Nous exigeons que toute la lumière soit faite sur l’enquête qui vaut aujourd’hui à Bruno Bellomonte d’être poursuivi. Nous exigeons la plus grande transparence dans le cadre de la tenue de ce procès. La presse, ainsi que le grand public, doivent avoir la possibilité d’assister aux audiences et ce, en dehors de tout contrôle politique tel que le pratique à l’heure actuelle la police politique italienne.
Il s’agit d’exiger la justice et donc, la libération sans condition de Bruno Bellomonte, militant d’une organisation publique arbitrairement incarcéré.