Ainsi va la société qu’elle autorise des bétonneurs à assigner en justice, une personne dont le seul « tort » est de défendre sa terre. Mais Anna-Laura Cristofari n’est pas seule. Nous allons collectivement relever le défi. Vous voulez, messieurs les spéculateurs, la justice. Vous l’aurez. Vous aurez face à vous des femmes et des hommes libres. Libres parce que sans tâche sur la conscience. Libres parce que passionnément attachés à la moindre parcelle de ce pays. Pays qui n’a pas de prix, mais une valeur, surement. Celle que nous lui donnons. Celle du travail produit par des générations.
Vous attendez de l’appareil judiciaire une condamnation. Pauvre calcul ! Nous avons pour nous la légitimité. Notre combat n’est pas celui des marchands de votre espèce. Il est désintéressé, et c’est là notre force. Vous soupesez, comme des maquignons, nos espaces naturels. Votre conscience s’arrête là où commencent les chiffres, c’est dire que vous n’en possédez aucune.
Nous avons l’opinion que vous êtes des prédateurs uniquement motivés par le profit. Nous pensons que vous exercez des pressions intolérables sur des gens qui cherchent à se loger. Donnes moi tes plages et tu pourras d’endetter !
Attaquez nos opinions en compagnie de ceux qui ont fait profession de la corruption des consciences. Vous vous casserez les dents sur la vérité ! Celle qui nous commande de dire publiquement, qu’aujourd’hui des intérêts juteux conduisent des élus, des professionnels du bâtiment et bien d’autres complices à s’emparer par tous les moyens de nos espaces naturels.
Alors nous allons faire de la pinède de Calvi un symbole pour toute la Corse et bien au-delà. C’est pourquoi nous lançons ce jour un appel solennel à toutes celles et ceux qui ne se résignent pas à faire le deuil de notre terre. Rien ne se construira sur ces lieux. Aucune intimidation ne nous fera renoncer, y compris celles qui se dissimulent derrière les procédures.
Ensemble nous déclarerons cet espace, propriété de tous les Corses.
A tarra accogli l’omini da chì u mondu hè mondu, a tarra ùn pò essa dumata da l’omini è a ci ramenta ogni ghjornu basta à fighjulà l’infurmazioni. u populu corsu accindia tempi fà i forni, fruttu di li so racolti spartia u pani porsu da a tarra. Ùn devi essa altru oghji. i Trust, tutti quant’eddi, sò viaghjani cù logichi suldaghji, da chì tempu hè tempu, u populu hà viaghjatu cù valori sciuti da patti suciali sulidarii . Ch’eddi pinsessini un affari issi pridatori, quand’eddu parla di a tarra, u corsu dici : « sè annantu à mè ». A tarra è l’omini tandu si cunfondini… ùn seti sola, ci cunfundimu. ·
Cosa vul dire essere Corsi ? Bisogna chirseedi cosa vuol dire non poter parlare la propia lingua ma quella degli occupanti,non poter decidere liberamente del futuro della propria terra che non e’piu’ tua ma dei padroni,non poter far nulla sensa il permesso dei padroni che non vivono nella tribolata tua terra ma se ne stanno lontani nelle stanze del potere dove capire i problemi dei corsi sarebbe molto difficile,sempre che lo vogliano.Questo vuol dire essere corsi !