Les émeutes sociales en Algérie et en Tunisie soulignent une situation politique internationale connue. En effet, des deux côtés de la Méditerranée les classes possédantes ont ceci de commun qu’elles privatisent les richesses produites pour leurs propres intérêts. On voit les dégâts sociaux que ces politiques libérales provoquent dans nos pays dits avancés. On imagine d’autant plus ce que les mêmes politiques peuvent produire sur les peuples dont les ressources ont été pillées par les États impérialistes occidentaux durant des décennies avec la complicité des pouvoirs locaux. Aujourd’hui encore, les États européens soutiennent les juntes ou les régimes autoritaires sur le continent africain, privant les citoyens de ces pays de toute perspective d’émancipation sociale et économique. C’est bien cette conception des relations internationales Nord-Sud qui provoque deux phénomènes : un exode massif vers une Europe faisant office de citadelle assiégée sur fond de dérives sécuritaires et liberticides d’une part, et d’autre part l’illusion d’une alternative et d’une dignité retrouvées qui seraient incarnées par des fascistes barbus. La Corse, au cœur de la Méditerranée, ne peut s’extraire de ces questions qui se posent avec violence dans son espace géostratégique naturel. Quand la jeunesse tunisienne où algérienne brave les balles de la répression dans un élan de justice sociale et de dignité, elle doit être soutenue par les progressistes. Si une alternative populaire aux dictatures affairistes et au fascisme vert est possible dans ces pays, c’est toute la Méditerranée qui s’ouvre d’autres horizons. A Manca apporte son soutien sans réserve aux peuples de Méditerranée qui luttent pour plus de justice sociale et de dignité dans leurs pays et condamne la répression sanglante dont ils sont victimes.