RISPOSTA PUPULARA SUBBITU
En quelques jours, Macron et son gouvernement se sont employés sans états d’âmes à piétiner notre passé, notre présent et notre avenir. Que ce soit un préfet ou un autre, ce n’est que la ligne politique décidée à Paris qui est appliquée, et ce depuis des années.
En grandes pompes, une barbouze de Francia, annexe criminelle du tristement célèbre SAC, a été honorée. Qu’importent donc, les violences perpétrées par ce sbire qui fomenta sur ordre étatique, des projets d’assassinats de militants nationalistes. Le message est limpide. Le maintien de l’ordre, tel que le conçoivent les ennemis de la Corse, est passé et peut de nouveau passer par des moyens et des méthodes propres aux officines clandestines de l’appareil d’Etat. La décoration reçue par le nervi de Francia, sonne donc comme un avertissement. S’il le faut, et ce, au nom de la raison d’Etat, l’histoire peut se répéter.
Au présent, c’est aussi de la colossale ardoise de dizaines de millions d’euros dont il est question. Fruit de la privatisation des moyens de transports maritimes, celle-ci obère gravement le budget de la CdC. Là où des investissements structurants sont vitaux, une rapine drapée dans les atours de la légalité, obère gravement l’état des finances de l’institution.
L’argent public, propriété des contribuables corses, est ainsi dilapidé et ce au nom des diktats de l’économie de marché.
Comme s’il n’y suffisait pas, et afin de bien enfoncer le clou, ce sont d’ex prisonniers politiques qui font de nouveau l’objet de harcèlements juridiques.
Se rajoutent à ce lamentable épisode, les dispositions vengeresses perpétrées à l’encontre d’Alanu Ferrandi et de Petru Alessandri.
Au total mépris de ses propres lois, l’appareil judiciaire aux ordres du pouvoir macroniste, se refuse à leur accorder les mesures pourtant prévues dans tous les textes.
Et enfin, c’est l’existence et l’expression même du peuple corse qui est attaquée frontalement, par l’asphixie financière d’Aritti et la demande de proscrire l’usage de la langue corse et de la notion de peuple corse dans les actes et débats de la CdC.
Les choses sont plus que claires. Toutes ces provocations poursuivent un seul et même but : la mise au pas de tout un peuple. La tentative de néantisation du peuple corse constitue une nouvelle violence.
Au regard de toutes ces basses manœuvres, l’heure n’est plus aux atermoiements. Seul un rapport de force, fondé sur la mobilisation de toutes celles et tous ceux, qui ne renoncent pas à l’avenir, est à même de mettre en échec la normalisation voulue par Macron et tous ses soutiens. L’heure n’est plus aux rassemblements symboliques mais à l’organisation d’une vaste riposte populaire.
Il est du devoir de toutes les consciences vives d’emprunter sans hésiter les chemins de la lutte. Que chacun prenne ses responsabilités : soit nous redevenons acteurs de notre Histoire, soit nous serons les sujets de notre disparition.
Aucune énergie, aucune force, réellement attachée à notre survie collective, ne doit manquer à l’appel.
Nous en appelons ce jour, aux volontés non partisanes. Dans la variété de nos différences, rien ne peut faire obstacle à notre légitimité.
Il n’y aura pas de liberté sans le respect des droits du peuple corse, il n’y aura pas de droits du peuple corse sans liberté.
A MANCA