Autodétermination pour la Kanaky : Report du réferendum !
Le camp du OUI pour l’indépendance de la Kanaky souhaite légitimement le report du dernier référendum programmé pour le 12 décembre prochain. Cette position est unanimement partagée au sein du « Comité Stratégique Indépendantiste de Non-Participation », qui rassemble des partis politiques (FLNKS, les nationalistes du MNSK, PT, DUS, MOI) et des structures syndicales indépendantistes (USTKE, FLS, CNTP). Le courant indépendantiste kanak dans sa diversité a affirmé un choix de non-participation à la 3ème consultation référendaire fixée au 12 décembre 2021 (fixée rappelons-le, unilatéralement par Macron) si la date est maintenue. Ils ont demandé à l’Etat de le reporter en septembre ou en octobre 2022. Ils ont dénoncé « une rupture de parole de l’Etat français, une consultation anxiogène, biaisée et mal préparée… ».
Les manipulations de l’Etat français
Nous avions déjà communiqué sur la façon dont la vielle puissance coloniale s’était employée à modifier le corps électoral en Kanaky par l’arrivée massive de Français venus de Métropole pendant une décennie entière après l’accord de Nouméa. Mais malgré cela, le camp du OUI avait remporté 46,74% des voix lors du dernier référendum avec une forte participation à hauteur de 85,69%. Il n’y aurait eu aucune raison pour que cette dynamique, principalement issue des quartiers populaires défavorisés, ne se soit pas amplifiée, si la crise du Covid ne s’était invitée dans le décor. La question posée pour ce troisième référendum est manipulatoire et partisane dans sa rédaction. En effet, elle impose aux électeurs le choix entre une indépendance solitaire de rupture et un nouveau statut dans la France avec l’élargissement du corps électoral. Ce choix sémantique a été jugé comme « n’étant ni plus ni moins qu’un manifeste de propagande pour le Non ».
Pour l’organisation d’un ultime référendum dans des conditions apaisées.
Le camp du oui reproche également au gouvernement Macron de ne pas tenir compte du climat social très anxiogène lié à la crise sanitaire qui risque de perturber le bon déroulement de la consultation. Il y a aussi un risque de confusion politique liée à la période pré-électorale des Présidentielles. Le droit à l’autodétermination du peuple kanak ne doit pas être sacrifié sur l’autel d’enjeux électoralistes. Par ailleurs, les indépendantistes demandent le respect de l’Accord de Nouméa qui prévoyait de pouvoir programmer cette dernière consultation jusqu’en Août 2022. Afin que cette ultime consultation se déroule dans un climat apaisé et qu’elle soit le fruit d’une organisation co-construite, ils proposent un report en Septembre ou Octobre 2022.
A Manca apporte son soutien aux indépendantistes kanaks et juge légitime et fondée cette demande de report de la date du référendum.
A Manca