Oui à la solidarité et à l’unité contre la répression ! Non à la confusion !
Dans le droit fil de sa politique fondée sur la vengeance d’État, le gouvernement Macron ne respecte en rien les cadres légaux en matière de justice. Avec raison, toutes les associations en soutien des emprisonnés politiques se mobilisent contre ce déni démocratique. Ce fait est en soi une très bonne initiative.
Elles en appellent également à toutes les formations patriotiques et même à toutes les forces de la société, «quelle que soit la nature de leurs analyses et de leurs choix sociétaux».
Si nous pouvons comprendre et partager l’idée d’un large front démocratique afin que cessent les pratiques répressives de l’appareil d’État, nous sommes néanmoins mis dans l’obligation de signifier publiquement que, ne peuvent être considérées, ni acceptés dans cette dynamique des mouvements identifiées en tant que parties prenantes de l’extrême- droite. Sauf à considérer que l’on pourrait se battre pour la dignité et la justice aux côtés de ceux qui veulent précisément ériger la barbarie, l’arbitraire et l’injustice comme modèle de société.
Ces groupes néo-fascistes dont les modèles Orban, Bolsonaro, Poutine et autre Salvini, se distinguent en permanence en violation des droits de l’Homme, ne peuvent prétendre en Corse à se revendiquer d’une mobilisation en faveur des emprisonnés et des recherchés.
Nous mettons en garde, encore une fois, l’ensemble des mouvements et partis politiques du mouvement national, sur une forme de banalisation de l’extrême droite, qui serait une faute politique lourde de conséquences. Le risque consisterait de faire apparaître ce courant de pensée aux yeux de notre société et de notre peuple, comme légitime et acceptable, au même titre que toute autre orientation politique, au nom d’une prétendue liberté d’expression.
Dans le passé, lors d’une mobilisation unitaire in Aiacciu, un responsable d’association de défense des prisonniers politiques a pris la responsabilité de refuser les soutiens venus de l’extrême droite. En sera-t-il de nouveau ainsi à l’avenir ?
Nous en formulons vivement le souhait, d’autant que des évènements récents, prouvent la porosité de franges dites ‘nationalistes’ aux thématiques fascisantes.
La libération de tous les emprisonnés et la cessation des traques judiciaires perpétrées à l’encontre des ex-détenus politiques, doivent s’inscrire dans une amorce de solution politique, elle même porteuse de l’exigence de la reconnaissance des droits du peuple corse.
Ces points ici exposés fondent notre engagement dans la clarté et dans la perspective d’une société débarrassée de toutes les formes d’aliénation.
A Manca