Stefanu Leca, militant de la LLN, est tombé sous les balles d’assassins encore non identifiés. En ces circonstances dramatiques, nos pensées vont à tous ses proches pour qui sa disparition brutale marque désormais la vie.
Sans la moindre hésitation, nous condamnons cette exécution, qui s’inscrit dans le climat délétère qui détruit la société corse et laisse entrevoir ce que pourrait-être un pouvoir confisqué par la pègre.
Depuis des lustres, l’appareil d’Etat a concentré en Corse, des moyens de police considérables. L’objet de cette pléthore de fonctionnaires issus de divers services ne souffre d’aucune ambiguïté. Il s’agit d’une « pacification » méthodiquement entreprise afin d’annihiler toutes les formes de résistance.
A ce premier constat s’ajoute la certitude que le pourrissement de la situation a pour but d’instaurer un climat d’insécurité afin que le peuple se tourne vers la puissance étatique, pour lui demander aide et protection. Notre histoire et nos mémoires ont déjà connu et enregistré des situations similaires.
À une Corse maîtresse de son destin, l’Etat francais préfère une région « normalisée », quitte pour cela, à laisser le champ libre à la voyoucratie.
Qu’importe dès lors à ses yeux une spéculation prédatrice et le délitement de toute une société. La pègre participe pleinement au projet d’augmentation artificielle de la population de l’île à 450 000 habitants, une façon pour Paris de régler définitivement la question corse.
Attendre dès lors, de ce même Etat qu’il applique les règles d’un Etat de droit, revient a favoriser la soumission générale au diktat de cette même raison d’Etat.
Si solution il doit y avoir, l’impasse sur les causes de notre marasme ne peut être faite plus longtemps. Tant qu’un système permettra l’exploitation sans vergogne des Hommes, des terres et de tous les moyens d’existence, aucune issue ne saurait être raisonnablement envisagée. Et ceux qui veulent détruire la Corse à leur seul profit, continueront à détruire la vie des Corses.
A MANCA.