A Manca est consciente que le retour d’un Clan revanchard à Bastia, renforcé par quelques affairistes de combat et autres champions de la prédation immobilière, aurait des conséquences néfastes pour l’avenir des Bastiais.
Pour autant il est difficile de donner un chèque en blanc à la majorité sortante au regard des déceptions engrangées et de ses choix ou non-choix macro-économiques.
Bien sur l’intermédiation clientéliste a été moins brutale que ce que nous avons pu connaître par le passé du temps du féodalisme municipal, mais un bon état d’esprit et « una bandera » ne suffisent pas à clarifier un projet de société à l’échelle d’une ville. Car c’est bien sur le fond que nous avons des réserves.
Pour ce qui est des trois listes en présence pour le second tour des élections municipales, entre composantes se référant au social-libéralisme, au néo-libéralisme et au libéralisme identitaire, peut-on parler d’un choix réel ?
A l’heure ou le Libéralisme économique précipite l’humanité vers sa perte, n’est-il pas temps de rompre avec ce vieux monde ?
L’urgence n’est-elle pas de sortir du modèle de croissance à court terme basé sur le triptyque dépendantiste BTP/TOURISME/GRANDE DISTRIBUTION ?
Ce qui symbolise par dessus tout le monde d’avant est ce projet insensé de Nouveau Port de Commerce. Un projet centré sur les intérêts de la Bourgeoisie bastiaise et bien au-delà, sur les intérêts du CONSORTIUM. Les sommes immenses englouties dans ce projet manqueront au plan de sécurisation de Bastia face aux graves phénomènes d’emballement climatiques.
Et sur le dossier central du Port de commerce qui conditionne l’avenir de la ville, la bande des trois est en toute logique arc-boutée sur la promotion de ce projet, tout comme l’est le Macron bastiais, et quant à la majorité sortante c’est : On verra.
Dans ces conditions peut-on parler de choix ? Les intérêts du Consortium doivent-ils absolument passer avant l’avenir des Bastiais ? Il est encore temps, pour celles et ceux qui n’auraient pas encore compris la portée des avertissements de l’ONU il y a deux ans, d’opérer des choix de survie radicaux et de donner une chance au Bastia d’après, dans un Mare Nostrum surexposé aux effets du réchauffement climatique, dont le plus récent épisode a frappé Aiacciu.
A Manca appellera à voter pour celles et ceux qui s’opposeront au projet de nouveau port de commerce.
A Manca.