Macron, pour contenter le MEDEF, a décidé de la réouverture des crèches et des établissements scolaires du premier et second degré à compter du 11 Mai.
Outre son aspect irrecevable sur le plan du risque sanitaire, cette mesure pêche par son improvisation et par son absence totale de concertation, avec les associations de parents d’élèves, les syndicats des personnels de l’éducation, sans parler des institutions locales, comme les mairies, qui sont également mises en demeure d’exécuter les ordres présidentiels. Cette réouverture prématurée des écoles et crèches, dans un contexte de pénurie de moyens de protection et de désinfection serait une source de contagion considérable, pour les personnels, les enfants et les familles.
Le gouvernement fonde pour une grande part son action sur les recommandations d’un comité scientifique désigné par ses soins. Autant dire que les membres de ce comité ne s’opposeront jamais aux mesures de Macron. Leur véritable rôle consiste à donner une caution prétendument scientifique aux visées économiques de celui-ci. Plusieurs des membres de ce comité, sont par ailleurs les obligés des trusts de l’industrie pharmaceutique, ce qui de fait constitue un délit pour cause de conflits d’intérêts.
Pour l’heure, aucune étude digne de ce nom, ne peut valider l’idée de l’amorce d’un dé-confinement. A moins, de prendre pour exemple, les mesures arrêtées par un gouvernement chinois, qui a déjà largement prouvé que son hyper-autoritarisme n’avait d’égal que son sens de la dissimulation. Tant qu’il n’y aura pas les moyens pour tester, repérer et isoler, prendre le risque d’un second pic épidémique plus important, pourrait engendrer une saturation rapide des hôpitaux.
Sans minimiser les disparités sociales ni les graves difficultés éprouvées par les classes populaires, il ne peut pas être question de lever les mesures de confinement. Des aides massives doivent être débloquées afin de permettre aux familles, et en particulier aux familles monoparentales, de subvenir décemment à tous leurs besoins vitaux. A l’inverse, le gouvernement a décidé de supprimer à compter du 1er mai le maintien du droit pour un parent de rester à la maison pour garder ses enfants tout en étant payé à 100%. Il s’agît pour ces néo-libéraux cyniques de forcer les plus pauvres à retourner au travail et à s’affronter avec les personnels de l’éducation.
Le renforcement psychologique de ces populations, par les professionnels de cette discipline, doit être favorisé en donnant aux psychologues, soignants et éducateurs les moyens de leurs missions. Par un accroissement de l’offre culturelle, il s’agit aussi de démocratiser l’accès aux arts dans toutes leurs dimensions.
Nous appelons à soutenir massivement les syndicats enseignants et les associations de parents d’élèves qui refusent d’aller à la catastrophe sanitaire le 11 Mai. Nous invitons le plus grand nombre à inonder les fax, sites et messageries des rectorats, pour signifier à Blanquer et ses contremaîtres, qu’une écrasante majorité s’oppose à cette réouverture et qu’en aucun cas, la répression sur les enseignants réfractaires ne peut s’exercer.
A Manca