Pendant 48 heures, la délégation de la résistance kurde est venue en Corse à l’invitation du Comité Corsica-Rojava.
Le contexte de cette visite se situe dans le cadre de l’agression militaire perpétrée par le gouvernement turc et ses alliés des milices islamistes.
Au-delà des arguments mensongers avancés par Erdogan, c’est le projet démocratique et autogestionnaire du Rojava qui dérange aussi bien le président de Turquie que tous les gouvernements théocratiques et ultra-autoritaires de cette région du monde.
L’alternative proposée par la Confédération de Syrie du Nord repose sur un contrat social qui place le droit des femmes au centre d’un processus inclusif, qui permet également aux peuples de la région de vivre ensemble dans le respect de leurs droits et de leurs identités.
Les volets écologiques et sociaux posent le développement durable et l’accès à une couverture maladie dans les fondements d’un projet qui revendique le respect du droit à l’autodétermination du peuple kurde. La gestion des ressources (eau, sous-sol, cultures vivrières) relève du domaine collectif et s’avère gérée par une forme d’autogestion qui implique par ailleurs une démocratie directe par le biais d’assemblées communales et de territoires.
L’espoir suscité par ce contrat social dépasse largement les frontières du Rojava et l’on doit considérer ce projet comme un modèle alternatif face aux dictatures de la région, aux courants islamo-fascistes et aux politiques de l’impérialisme dont Trump est le chef international.
La déroute des criminels de Daesh et de toutes les bandes islamistes est due aux sacrifices de 12000 combattantes et combattants kurdes. Comme seul remerciement, les États Unis et les gouvernements russe, allemand, britannique et français ont lâchement abandonné les populations et les forces de la résistance kurde.
Les assassins des milices islamistes ont pu, en totale complicité avec l’armée turque, perpétrer des exécutions sommaires, des viols et tortures et un pillage de masse.
Entre autres conséquences, les attentats de Londres et d’Amsterdam sont directement à mettre au débit de tous les gouvernements qui ont soutenu ou favorisé l’agression militaire d’un Erdogan dont les orientations politiques islamistes ne sont un secret pour personne. Rappelons que la Turquie est aujourd’hui le nouveau centre opérationnel du djihadisme international avec l’appui financier du Quatar.
Dans le même temps, le PKK, parti de la résistance kurde, se trouve toujours rangé dans la catégorie des organisations terroristes – au même titre que Daesh ! par l’Union européenne. C’est inacceptable !
En soutenant la résistance kurde et le projet dont elle est porteuse, nous sommes persuadés que c’est le chemin d’une paix durable pour les peuples de la région et bien au-delà, au niveau international, que nous contribuons à emprunter.
Avec le comité Corsica Rojava dont nous appelons au renforcement, la Corse a toute sa place dans ce contexte de nécessaire solidarité internationale.
A MANCA