Nul ne peut croire que l’appareil politico judiciaire n’a pas les moyens de savoir exactement qui fait quoi, comment et avec qui sur un petit territoire comme le notre. Le quadrillage technologique, les moyens juridiques accrus, le personnel du renseignement, les indicateurs de tous ordres, sont autant de sources d’information dont dispose l’appareil d’État.
Ce faisant cet appareil répressif a tout le loisir de déclencher des procédures quand il le souhaite, procédures que nous n’avons pas à commenter sur le fond.
Force est de constater qu’en de multiples occasions au cours du temps, les actions des structures politico-judiciaires coïncident systématiquement en Corse, avec des situations politiques tendues et/ou préélectorales.
On voudrait semer le chaos qu’on ne s’y prendrait pas autrement. dès lors, aux opérations de police succèdent des éléments de langage savamment distillés par les professionnels en manipulations de tous ordres.
Cette façon de faire vise principalement à exacerber des tensions au moment où c’est le plus opportun dans le seul but de nuire au mouvement national dans son ensemble.
Effectivement, il y a aussi dans le Mouvement National des clivages idéologiques, des dérives, des inimitiés, des problèmes de leadership, des bilans critiques qui n’ont jamais été débattus pour élaborer un mode de résolution des conflits serein et juste, et il y a aussi, comme pour les autres courants politiques, un certain échauffement des esprits dans les combinaisons de stratégies préélectorales.
Ne pas être dans le déni c’est assumer ses responsabilités aux yeux de notre peuple, mais c’est aussi tenir compte de l’élément politique principal de l’heure que nous ne devons pas perdre de vue : la volonté du gouvernement Macron de liquider la Question Corse par tous les moyens appropriés, y compris par la stratégie du chaos contrôlé.
A Manca.