Ces deux extraits (voir ci dessous) d’un article paru sur Corse net Info en date du 25 juin 2019, illustrent plus que de longs discours, comment le patronat de Corse prétend représenter les intérêts de tout un peuple en s’attaquant , de fait, au droit de grève.
« Le MEDEF Corse, l’UMIH Corse, la CPME Corse, l’U2P Corse, le Syndicat des Transporteurs de Corse, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Haute-Corse et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bastia et de la Haute-Corse interpellent dans un courrier rendu public mardi après-midi Pierre Dartout, préfet des Bouches-du-Rhône pour lui demander les mesures qu’ils comptent prendre pour mettre fin au blocage de » l’ensemble des navires du service public entre le Continent et la Corse bloqués à quai au port de Marseille »
« Vous comprendrez que sans réponse de votre part, l’exaspération en Corse est telle que nous serions amenés à passer dès les prochains jours, et même dès demain, aux niveaux d’action supérieurs »
A Manca réaffirme son soutien inconditionnel aux marins et aux sédentaires de la Méridionale qui se battent aujourd’hui pour leurs emplois.
Il est totalement inexact, comme l’affirment les organisations patronales, de dire que la « Corse » se montre hostile à la grève. Cette propagande patronale vise à briser les capacités de luttes des salariés et elle tente de faire croire que le monde du travail est hostile aux salariés en lutte.
Comme nous l’avons déjà dit cette grève agit comme un révélateur. Elle oblige les mouvements politiques et organisations syndicales à des positions claires. Elle interpelle directement la majorité régionale dans sa posture de « bonne gestionnaire » et qui est désormais mise dans l’obligation de sortir de ses ambiguïtés. Elle en dit long également sur ces pouvoirs économiques qui s’arrogent le « droit » de dicter ses seules volontés à toute une société.
Le concept de « en même temps » si cher à Macron et à quelques politiques corses s’effondre dès lors que les antagonismes de classe percutent les consensus mous.
A Manca