Le vendredi 1er mars à 18h30 au Locu Teatrale (Aiacciu) A Manca accueillera Rodolphe Christin pour des échanges autour de la problématique du tourisme. A cette occasion nous avons bien sur l’intention affichée, non seulement de dénoncer les méfaits de cette industrie, mais également d’initier une réflexion susceptible de dessiner les contours d’une alternative qui place nos besoins réels au centre d’une organisation de société sur les plans économiques, sociaux et culturels. Le dogme du développement est comme un cheval emballé qui ne suit plus une route mais qui fonce vers un inéluctable crash.
Avec Rodolphe Christin nous verrons que la contestation d’un « modèle », celui du tourisme, implique l’approche de thématiques telles que la décroissance et ce management global, véritable dictature de la rationalisation à outrance. C’est une invitation à un voyage dont nous serions les auteurs et non plus les agents. Et l’on verra que le manuel de l’anti-tourisme de Rodolphe Christin aborde bien des sujets fondamentaux. Nos actions à venir doivent être fécondées par une réflexion commune et c’est pourquoi vous êtes les bienvenus.
Pour préparer ensemble ces débats, voici un entretien que notre invité à donné à la Revue des Ressources: extrait » Le premier des voyages, si fondamental qu’on aurait tendance à l’oublier, c’est le voyage de la vie, avec ses expériences, ses épreuves, le passage à travers le temps, etc. Or le voyage, me semble-t-il, est une « extravagance » qui doit permettre d’approcher le quotidien selon de nouvelles perspectives, avec une vision élargie et amplifiée, à la fois plus distanciée et plus engagée. Voilà pour la découverte du monde extérieur. À l’intérieur, tout l’intérêt du voyage est de bousculer notre vision du monde, cet amalgame plus ou moins cohérent de croyances, de convictions et d’expériences au sein duquel se cantonnent nos identités. Le voyage permet, dans le meilleur des cas, d’en faire bouger les bornes, dans une sorte de va-et-vient entre le particulier et l’universel. Le loisir touristique n’a aujourd’hui rien à voir avec ça ; il appartient désormais à l’internationale du divertissement »
A bientôt.