L’interpellation de Carles Puigdemont par la police de l’État Allemand est un signal fort envoyé à tous ceux qui voient dans l’Europe telle qu’elle est, une structure supra nationale qui garantisse l’accès des peuples encore sous tutelle, au concert des nations.
La libération de C. Puigdemont et de tous les Catalans emprisonnés et la cessation de toutes les poursuites judiciaires à leur encontre doit être l’exigence de toutes celles et ceux pour qui la démocratie n’est pas un alibi vide de sens.
En usant de la répression, les gouvernements français et espagnols ainsi que leurs complices européens, veulent écraser et faire taire toutes les expressions politiques qui ne vont pas dans le sens de leurs politiques. Cette menace institutionnalisée est rendue opérationnelle par toute une série de dispositions et lois liberticides. Ces dispositions prétendument destinées à la lutte contre les violences perpétrées par des factions islamistes, visent dans la réalité aussi bien les partisans du droit à l’autodétermination que le mouvement social. A ce titre nombreux sont les militants syndicalistes qui ont déjà payé un lourd tribut à cet arsenal répressif. Les migrants refoulés, parqués et ostracisés savent ce que signifie cette Europe bunkérisée.
Les tenants du libéralisme et leurs alliés populistes sont à ce point conscients des dégâts qu’occasionnent leurs politiques et les réactions qu’elles produisent, qu’ils n’ont comme ultime recours que l’usage de la force.
La solidarité internationale des peuples et en particulier celle exercée par les couches populaires doit s’adresser aussi bien aux prisonniers politiques corses, basques, irlandais et catalans, qu’aux militants des mouvements sociaux, ainsi qu’à toutes celles et ceux qui croupissent aux frontières européennes et dans les camps de rétention.
Les droits au respect et à a liberté ainsi qu’à la justice sociale sont indissociables, c’est la réponse que la solidarité internationale doit apporter.
A MANCA.