Quelles que soient les circonstances, nous militant(e)s révolutionnaires avons comme principe intangible d’observer une réserve de circonstance quand des personnes perdent la vie et que leurs entourages sont plongés dans la douleur et le deuil. Ce principe vaut dans tous les cas de figure, y compris lorsqu’il peut s’agir d’hommes ou de femmes avec lesquels et lesquelles nous ne partageons aucune idée ni aucune sympathie politique.
A contrario des discours présidentiels récents, notre sens de l’éthique et de l’humanité nous interdit toutes les surenchères. Nous avons pu faire d’ailleurs, par le passé, largement preuve de cela.
Mme Erignac et sa famille, quelle que soit l’instrumentalisation politique cynique de leur douleur, peuvent se sentir offensés par un texte infamant diffusé ces derniers jours sur facebook sous le pseudonyme « di l’altru pianu ». Cette « production » abjecte insulte toutes les femmes, celles visées dans la période évoquée comme celles d’aujourd’hui, et ce, quelles que soient les latitudes sous lesquelles elles vivent. Ce sexisme outrageant n’honore pas son auteur et en aucun cas ne peut être attribué à l’ensemble d’un peuple. Nous ne reconnaissons à l’auteur aucune légitimité pour se revendiquer de l’opinion majoritaire dans celui-ci.
A l’heure où nous donnons publiquement notre opinion sur ce fait grave, circule un nom, celui de Charles Pieri. Sur les réseaux sociaux et dans certains médias, le nom de ce responsable politique nationaliste est avancé. Un magistrat du parquet d’Aiacciu informe qu’une enquête est ouverte.
Notre condamnation sans réserve du texte publié vaut dans tous les cas de figure et s’il s’avérait que des preuves matérielles mettent en cause ce responsable nationaliste, alors se poserait également la question des buts poursuivis par celui-ci. Il n’est en effet pas crédible de limiter l’écrit concerné à un mouvement d’humeur. La portée de l’événement dans les circonstances actuelles, n’est pas sans rappeler des temps où d’aucuns appliquaient la règle du : « se soumettre ou se démettre ».
Ce temps est révolu et tout retour en arrière serait fatal à l’ensemble des structures du mouvement national.
Dans le même temps, la récupération politique de ce fait par des intérêts et des forces politiques hostiles au mouvement national dans toute sa diversité, n’est pas acceptable et ne doit tromper personne. L’instrumentalisation de ce fait peut également servir directement à toutes les provocations et manipulations pour paralyser toute unité d’action du mouvement national sur des revendications démocratiques légitimes.
Notre solidarité sans faille s’adresse à toutes les femmes qui à juste titre se sentent salies, insultées et bafouées dans leur intégrité. Les mots ont un poids et rien ne peut banaliser ceux qui ont été écrits.
A Manca.