Les sociaux libéraux viennent d’organiser la première phase de leur primaire. Premier enseignement et non des moindres, en Corse c’est le candidat le plus marqué à droite qui l’emporte. Le message est clair. Farouchement hostile à toute évolution, l’ex-premier ministre témoigne d’une agressivité permanente à l’encontre des Corses en général et des nationalistes en tout particulier.
L’homme politique qui a pu affirmer sans rougir qu’il y avait quelque chose de quasiment génétique dans notre société, et ce au regard de la violence, vient d’être plébiscité par une majorité d’électeurs qui se revendiquent néanmoins de gauche.
C’est aussi l’auteur de la mise à mal du code du travail, du tout sécuritaire et de la déchéance de la nationalité qui sort victorieux dans les deux départements. A n’en pas douter, ses électeurs, préfèrent, en termes d’identité, la négation des droits du peuple corse et en termes de politiques sociales, un libéralisme qui n’a rien à envier à Fillon.
Fort heureusement seuls, un peu plus de deux milles personnes ont fait ce choix.
Second enseignement : la débâcle des primaires de « la belle alliance », face aux scores réalisés par la vraie droite, s’impose comme une réalité désormais indiscutable. Les fossoyeurs de la gauche sont aussi éloignés des travailleurs qu’ils le sont du peuple corse. Quasi moribond, le parti socialiste en Corse achève sa dérive droitière. En cela c’est un obstacle en moins pour qu’émerge enfin une gauche authentique, donc anti-libérale, et une gauche réellement démocratique, parce que partie prenante des droits du peuple corse.
Nous mettons cependant en garde celles et ceux qui, abusés par la faconde de Mélenchon, s’apprêtent à investir leurs espoirs dans la démarche « de la France insoumise». Aussi jacobin que Valls, ce tribun de la pseudo radicalité, renoue avec les tentations populistes et ne propose rien d’autre que le renforcement de l’État, présenté abusivement comme garant des intérêts populaires.
Nous mettons aussi en garde celles et ceux qui, pétris d’illusions, pensent encore qu’il suffit d’un bulletin de vote et/ou d’un homme providentiel, pour espérer des changements.
L’histoire des peuples et de la lutte des classes en témoigne, seules les luttes et les mobilisations peuvent déboucher sur la préservation des acquis et la conquête de nouveaux droits. Une nouvelle forme de démocratie, reste à bâtir, c’est à cela que nous convions la jeunesse et le monde du travail. Et ce, loin des sondages et des simulacres de consultation. Loin des mensonges de l’extrême droite et des mythes de l’économie de marché.
A MANCA