Marilyse Lebranchu, ministre de la Fonction publique et de la décentralisation a affirmé hier soir dans Cuntrastu que « la co- officialité et le statut de résident sont anticonstitutionnels ». Rien d’étonnant à nos yeux si l’on considère les 40 années écoulées, années alternant répression, amorces de dialogue vite avortées et refus de prise en compte de la question politique corse da la part des gouvernements français successifs.
Pourtant, il semble que des contradictions et des tensions internes apparaissent aujourd’hui à la fois au sein de la droite française en Corse et du gouvernement actuel. En effet, on constate un premier hiatus entre les positions du gouvernement, positions jacobines archaïques fleurant bon la république coloniale et les avancées progressistes réalisées par les tenants locaux de cette gauche française. Mais on observera aussi une divergence d’analyse entre une Taubira apparemment plus ouverte et sensible à la problématique corse et les Valls ou autres Lebranchu fers de lance de la continuité répressive des pratiques et des discours.
Bien loin des emballements devant les avancées institutionnelles espérées par bien des leaders du mouvement national, cette cacophonie fait encore une fois une seule et même victime : le peuple corse.