En cette journée de lutte internationale des travailleurs, A Manca affirme haut et fort son soutien à la lutte exemplaire du peuple kurde.
Le peuple kurde compte entre 30 et 40 millions de personnes, réparties sur un espace de la taille de la France, à l’intersection des frontières de quatre pays (Turquie, Iran, Irak et Syrie).
En 1920, le traité de Sèvres prévoyait la création d’un État kurde sur les restes de l’Empire ottoman détruit, comme pour les autres peuples de la région. Mais par le traité colonial de Lausanne de 1923, le Moyen-Orient fut divisé en plusieurs pays, sans tenir compte du droit des Kurdes à disposer de leur pays.
Le premier bombardement chimique (Ypérite) contre des villages kurdes fut ordonné par Winston Churchill en 1925. Les Kurdes sont confrontés aux oppressions impérialistes et coloniales depuis 90 ans ! Les conservateurs et religieux turcs ont été constants durant ces décennies dans leur volonté d’anéantir ethniquement le peuple Kurde.
En 1988 en Irak, la répression de Saddam Hussein a détruit 2 000 villages et tué plusieurs dizaines de milliers de personnes. C’est dans ce pays que depuis 2005, par référendum, la constitution irakienne a reconnu une très large autonomie au Kurdistan.
En Syrie, après la perte de leur citoyenneté syrienne, à peu près 300 000 kurdes furent privés de tous droits sociaux en violation du droit international.
C’est dans ce contexte répressif global qu’est né dans les années 70 le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), d’inspiration marxiste et dirigé par Ocalan. Une guerre sanglante a opposé l’armée turque et le PKK de 1984 à 1999. Les atrocités perpétrées par l’armée turque (3 000 villages rayés de la carte) on provoqué le déplacement de 400 000 kurdes vers des centres urbains défendables.
Depuis l’arrestation de ses dirigeants le PKK s’est transformé progressivement en organisation politique favorisant l’autogestion économique et sociale par les communautés et la démocratie directe comme forme de gouvernement. Cette aspiration à la liberté et à la démocratie réelle pose un problème politique aux libéraux et conservateurs, c’est sans doute la véritable raison de voire toujours figurer le PKK sur la liste des organisations Terroristes.
Le PKK est tout le contraire d’une organisation nationaliste et ethniciste, preuve en est son alliance solide avec des turcs de gauche au sein du Parti Démocratique des Peuples (HDP).
Ce qui retient tout particulièrement notre attention est la détermination des femmes kurdes émancipées qui luttent depuis des années les armes à la main contre les fascistes religieux (Al-nostra, Daesh). Leur combat exemplaire va bien au-delà de leurs seules personnes et de leur pays, elles défendent la liberté pour tout le genre humain.
C’est à elle que nous dédions ce 1er mai Anti-fasciste, Féministe et Internationaliste et nous faisons notre le slogan de ces combattantes :
Femmes ! Vie ! Liberté !
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