Textes diffusés sur le site Corsica Patria Nostra |
Décryptage |
La concomitance, dans l'espace et dans le temps, du processus d'émancipation national de la Corse et des conflagrations globales a pour conséquence logique, mécanique, le développement d'une authentique droite nationale corse, archéo-futuriste, seule à même d'appréhender le contexte de "convergence des catastrophes" qui se dessine un peu plus chaque jour. Quelques principes généraux guidant l'action multiforme et multi-dimentionnelle de cette droite nationale peuvent être esquissés. La Droite Nationale est une "droite des valeurs" , antagoniste à la droite affairiste insulaire. La Droite Nationale appuie sa réflexion et son action sur la tradition Catholique, qui imprègne la vie sociale de notre peuple et "l'esse corsu" lui-même. La Droite Nationale affirme, catalyse et rend opérationnels les concepts étroitement liés de la doctrine sociale de l'Eglise, des idées de bien commun et d'ordre, de "socialisme corse", articulés aux luttes sociales, aux combats pour la défense de l'écosystème et des intérêts vitaux de notre peuple. La Droite Nationale dénie toute légitimité au système politico-économico-social occidental actuellement en vigueur, ses institutions et ses non-valeurs. Elle réaffirme de manière intransigeante les positions traditionnelles du Catholicisme face à l'Argent, la prohibition de l'usure et partant, l'opposition absolue à l'hégémonie dictatoriale des logiques financières et de leurs multiples conséquences sociétales. La Droite Nationale fait "vœu de pauvreté" à l'image de l'idéal franciscain. Elle n'a pas pour but de remplir des comptes en banque mais de promouvoir une dimension existentielle du combat politique, visant à l'édification d'un peuple inspiré par les figures archétypales et idéales de l'Ascète et du Guerrier ( maîtrise des pulsions, sentiments et fureurs de l’ego etc ..). Nous publions ci-dessous, avec l'aimable autorisation du mouvement les "Constitutions" de Corsica Cristiana Article 1§1 Un regard lucide sur la société européenne conduira à un constat accablant : malgré sa richesse et sa puissance notre monde est malade, triste : drogues, violences, corruption, course aux plaisirs vains et à l’argent, substitution de la population par l’immigration administrative et économique, école qui oublie son rôle, etc. §2 La Corse est touchée par tous ces maux. Et plus encore que les autres pays. Par exemple, concernant l’avortement, les assassinats, le suicide des jeunes : triste record. Article 2Pourquoi cette situation, cette culture de mort ? Nous cueillons les fruits empoisonnés de l’individualisme des Lumières. La raison humaine, qui avait encore une transcendance, veut se détacher de la Raison divine, puis se replier sur l’individu seul dans une conception anthropocentriste et un rejet du droit naturel engendrant des formes de barbarie dans les sociétés humaines. Conséquence : rupture de tous les liens sociaux naturels. Destruction, en particulier, de la famille et du peuple qui n’est autre chose qu’un tissu de liens. En conséquence, oubli du bien commun, dont l’État avait la charge. Du gouvernement, on passe à la gouvernance, l’État donnant l’illusion à chaque individu de vivre comme il l’entend, alors qu’il l’incite en réalité à n’être qu’un consommateur. Tout cela a comme corollaire la funeste théorie du vivre-ensemble, dogmatisée en Corse sous le nom de « communauté de destin ». Article 3§1 Le remède : il découle de la découverte de la cause : rétablir les liens sociaux, mettre les organes de la société au service du bien commun, rendre à l’État son rôle éminent. Mais l’État n’est pas un absolu, il n’est lui même qu’un moyen de parvenir à ce bien commun. §2 Marie étant Reine de Corse, par son Fils, il est nécessaire que soient restaurées les conditions de sa Royauté : le Christ doit être le fondement de nos sociétés humaines. §3 Cela ne veut pas dire que nous ne nous adressons qu’aux chrétiens. La Foi est une chose, un don de Dieu que tous n’ont pas. La chrétienté engendrée par la Foi en est une autre. Il y a parmi nous des incroyants, mais ils ont renoué avec notre Histoire et notre peuple dont le christianisme est l’élément constitutif majeur. Et pour nous, croyants et incroyants, il importe de refaire des institutions, des lois, une société imprégnées de christianisme. Article 4Pour cela, nous qui sommes Corses, devons nous inspirer de la Corse de Pascal Paoli, qui nous a montré comment sa constitution, si originale au milieu du XVIIIème siècle européen, pouvait servir d’exemple à toutes les nations européennes. Un régime de liberté dans lequel personne n’est propriétaire du pouvoir. Omnis potestas a Deo, per populum. Le peuple, qui exerce le pouvoir, ne peut cependant transgresser la loi naturelle, définie par saint Thomas d’Aquin, dont nous suivrons l’enseignement. Retrouvant ainsi la Corse de Pascal Paoli, nous retrouverons la Corse mariale et franciscaine. Article 5Il nous faut faire revivre nos traditionnelles structures sociales et politiques : nos anciennes confréries, adaptées à notre monde, nos pieve, avec leurs caractères spécifiques, nos assemblées locales, avec des pouvoirs obéissant à la règle de subsidiarité. Article 6§1 Dans les circonstances actuelles, alors que l’existence même de la Patrie est en jeu, nous prêchons la résistance, sans compromis et sans compromissions, sachant que nous sommes trop faibles pour composer. Nous souhaitons réaffirmer les racines chrétiennes de la Corse, qui sont spirituelles, et qui s’enfoncent dans le passé de notre peuple. Le passé semence de l’avenir. §2 Nous devons rompre avec la République Française maçonnique, athée et laïciste, - que nous distinguons de la France catholique et mariale - mais aussi avec les instances supranationales mondialistes. §3 Obtenir, donc, le statut particulier qui nous permette de réaliser les objectifs définis en §1 et §2, sous la tutelle spirituelle de la Rome éternelle. Sinon, la sécession, et l’indépendance pure et simple. Article 7§1 A cette lutte suprême, nous appelons tous les Corses encore sensibles à l’antique pietas, qui conduisait Énée vers les rivages du Latium, qui poussait Ulysse vers sa pierreuse Ithaque, qui guidait Paoli vers le rocher cortenais. §2 Nous combattons la « culture de mort » et l’idéologie obsolète qui voudrait faire de la Corse une « démocratie laïque et moderne » alors que tous les observateurs s’accordent à dire que l’Humanité est en train de franchir le seuil qui la fera entrer dans la postmodernité, ou mieux, dans la « post-humanité ». Une ère nouvelle, qui verra la disparition de toutes les patries et nations. §3 Le combat, en effet, n’est plus seulement aujourd’hui celui de la Corse contre la France jacobine, il est planétaire. C’est le combat du Bien contre le Mal, de la Lumière contre les Ténèbres, de la Vie contre la Mort. §4 Nous prenons pour drapeau celui qui fut choisi par nos ancêtres, frappé de l’image de l’Immaculée Conception, pour hymne national, le Dio vi Salvi Regina, pour guide le père fondateur de notre Nation, pour figure emblématique Circinellu. §5 Nous travaillerons ainsi pour le salut de notre Patrie, mais aussi pour l’honneur de l’homme et la gloire de Dieu. Une première assemblée générale des sympathisants est prévue dans les semaines à venir.
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Deuxième élément. Les références chrétiennes sont explicites. Il s'agit d'agréger cette tendance à celle positionnée sur le thème de : « socialisme corse ». La référence n'est pas subliminale. C'est explicitement d'une vision « nationale-socialiste » dont il est question. Troisième élément. L'extrait qui suit est propre aux courants antijudaïques et antisémite : « Septième élément : À l'article 1 de la constitution du mouvement Corsica Cristiana les thèmes habituels de cette engeance apparaissent : l'insécurité, le mondialisme, l'immigration, la corruption des « élites ». À l'alinéa 2 le lien entre ces points et ce qui est présenté comme des conséquences est opéré. Le passage sur l'avortement qui intervient certes de façon abrupte et apparemment dans une logique imbécile n'est pas anodin. C'est un message en direction des catholiques mais aussi le dévoilement des politiques natalistes préconisées. La conclusion de l'article est une charge contre le concept de « communauté de destin ». Cette contestation provient directement de secteurs internes au mouvement nationaliste. Son chef de file est l'actuel président de l'APC (associu di i parenti corsi) qui est également toujours membre de Femu a Corsica dont il fut un des candidats lors des dernières élections départementales. Au droit du sol, il s'agit de substituer le droit du sang. Conclusion. Le décryptage de ces documents donne à voir les véritables contenus de ceux-ci et les références qui les accompagnent. Le but est d'unifier dans un premier temps tous les courants néo-fascistes qui s'agitent en Corse, tous à l'exception du FN qui pour l'heure campe sur des positions nationalistes françaises. Ce processus d'unification est cependant dominé par le courant intégriste catholique qui se revendique de la lutte d'émancipation du peuple corse. Sa cohabitation avec les fractions ouvertement nationales-socialistes qui tentent de faire leur nid au sein du STC, ne va pas sans accélérer bien des contradictions. Pour l'heure les uns et les autres font ce qu'ont fait leurs ancêtres des SA et de la SS, ils procèdent d'un momentané gel des enjeux stratégiques. Aux anti-fascistes informés, conséquents et lucides, il incombe de ne pas se laisser se dérouler une nouvelle « nuit des longs couteaux ». Cela signifierait que cette engeance débarrassée de toute concurrence peut se livrer à une lutte finale pour le pouvoir. |