Résolution politique d’a Manca du 20 novembre 2017.
Une coalition fondée sur une hostilité totale à toute expression démocratique réunit les animateurs de la droite classique et de la nouvelle droite d’Emmanuel Macron. Ce conglomérat d’essence claniste scelle une alliance dont le socle est la négation du peuple corse et de ses droits les plus fondamentaux.
Ce qui lie les listes Bozzi- Mondoloni- Orsucci est également l’hostilité au contenu de la « Loi Littoral », détricotée dans la continuité idéologique à la « doctrine Rocca- Serrienne » de la « désanctuarisation ». De ce fait, leur sympathie va très clairement au camp de la spéculation foncière et immobilière.
Au regard de l’extrême danger que fait courir à notre société cette association de politiciens revanchards, A Manca reconsidère ses positions initiales en ce qui concerne la consultation électorale du mois de décembre 2017.
Nous n’avons aucune confiance dans les institutions françaises, institutions qui limitent étroitement une véritable expression démocratique. A ce titre, c’est sans aucune illusion que nous appelons à un vote en faveur des listes nationalistes en présence. Précisons en outre que cet appel, fruit d’une analyse objective des conditions historiques qui caractérisent cette séquence électorale, ne constitue en aucun cas un blanc-seing.
Nos divergences sur les plans économiques et sociaux avec l’actuelle majorité nationaliste demeurent. Nous réitérons notre appel pour un plan d’urgence sur ces sujets. Ce plan doit placer les intérêts populaires au centre des préoccupations.
Notre soutien s’avère donc clairement critique. Nous continuons à fonder notre analyse politique sur deux axes centraux aussi indissociables que complémentaires : le droit à l’autodétermination mais également les nécessaires ruptures avec un libéralisme qui, par essence, est à l’origine même de la précarité qui ruine notre société.
Au mois de décembre prochain, il s’agit avant tout de barrer la route à ce « front républicain » qui fait peser une lourde menace sur l’avenir.C’est le sens des responsabilités qui guide notre choix de l’heure. En votant au choix pour une des deux listes nationalistes en présence, nul ne doit renoncer à ses convictions profondes. Loin s’en faut.
L’Etat français par ses agissements publics et ses chantages financiers ne respecte pas les choix des dernières élections. Dans la pluralité si chèrement acquise, nous devons lui faire obstacle, aujourd’hui en battant ses représentants dans les urnes et demain, par nos mobilisations.
A MANCA