Nous dénonçons avec la plus grande fermeté, la gestion par le préfet de région des graves événements survenus ces dernières 48H.
En effet à l’issue du rassemblement en soutien aux pompiers devant la préfecture, il a été très rapidement évident que des groupes de personnes se dirigeaient vers les Jardins de l’Empereur.
Premier constat : l’indigence du dispositif devant en théorie interdire l’accès aux lieux et l’étrange passivité des fonctionnaires de police qui laissent passer sans réaction aucune les émeutiers.
Deuxième point : au soir de la deuxième manifestation et après le saccage d’un lieu de culte, une délégation est officiellement reçue en préfecture. Manifestation non autorisée et qui n’était en rien spontanée.
Troisième point : La déclaration du préfet qui « déplore l’image donnée de la Corse ».
Alors que la déclaration de l’Etat d’urgence a occasionné l’interdiction de manifestations en lien avec les questions écologiques et l’assignation à résidence de militants de cette mouvance, ici, des groupes peuvent quadriller des quartiers en se montrant très hostiles.
Les agitateurs d’extrême droite qui structurent et orientent les actions sont présents dans la délégation reçue par le préfet. Ils reçoivent ainsi le statut d’interlocuteurs du représentant même de l’Etat.
A noter que des groupes de personnes, toujours pilotés par des agitateurs d’extrême droite, se sont dirigés vers plusieurs quartiers connus pour abriter des populations issues de l’immigration. Rappelons que dans ces lieux, aucun incident n’est intervenu. Les slogans et les propos des apprentis émeutiers ne laissent planer aucun doute sur leurs véritables motivations.
Il est impossible que les services spécialisés de l’Etat n’aient pas été informés des appels à manifester et de leurs contenus racistes et xénophobes , assortis de surcroît d’incitations directes à la violence contre l’immigration, appels largement diffusés sur les réseaux sociaux.
Ces faits additionnés sont d’une extrême gravité. Nous sommes dès lors autorisés à poser la question de leur gestion par les autorités étatiques et plus précisément à nous interroger sur les objectifs visés.
Les premiers éléments de réponse sont à rechercher dans la manière dont les médias hexagonaux traitent l’information. A aucun moment il n’est mentionné, que dans son immense majorité, la société corse ne se reconnaît pas dans les actions ultra minoritaires menées par des groupes au profil de milice.
Rien n’est dit sur le fait que de façon majoritaire, les organisations du mouvement national ont fermement condamné le saccage d’un lieu de prière et se sont clairement démarquées des propos et des actions proférés et mis en oeuvre par quelques poignées d’apprentis miliciens.
En guise de première conclusion, nous affirmons qu’il s’agit plus d’entretenir un climat de confusion en laissant les tensions s’exacerber et ce à quelques jours de l’accession aux responsabilités d’une partie du mouvement national.
Ces manipulations doivent être mises en échec. A Manca renouvelle son appel à toutes les composantes saines de notre société afin de préparer une mobilisation publique qui, par son caractère massif et déterminé, soit à même de faire entendre la voix d’un peuple disposé à défendre, sans concession aucune, tous les droits de l’Homme.
A MANCA